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Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire
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  Contexte socio-économique Version imprimable   |   Dernière mise à jour le 22.04.2016

Le consommateur et la sécurité alimentaire

Il ressort d’une étude menée en 2012 par le CRIOC que, si l’importance accordée à la sécurité est en léger recul comme critère de choix des aliments – derrière la fraîcheur, le goût, la qualité et le prix – celle-ci reste très élevée, comme le montre l’encart ci-dessous.


Critères de choix à l’achat d’un produit alimentaire

Quand vous achetez un produit alimentaire, quels sont vos critères de choix?
  • fraîcheur, goût, qualité constituent les critères les plus importants (> 85%) ;
  • le prix, la sécurité, l’odeur, l’absence d’additif, le bien-être des animaux, le commerce équitable, la production locale, l’aspect et le respect des conditions de travail sont cités par plus de deux consommateurs sur trois ;
  • les autres critères sont moins cités ;
  • à noter que par rapport à l’année passée, ces critères scorent mieux.

                                                                                                                                                     Source CRIOC 2012 - Adapté par l’AFSCA


L’AFSCA trouve dans cette préoccupation une motivation importante à exécuter sa mission. Elle doit également tenir compte des évolutions d’une population vieillissante, éclatée en cellules plus petites, plus diversifiée, plus mobile et plus connectée. Population dont la part de dépenses consacrées à l’alimentation reste relativement stable depuis 2010 (-0,6 % entre 2010 et 2012), après une phase au cours de laquelle elle a très fortement diminué (-31,1 % entre 1978 et 2010 – source : SPF Economie). Une population dont les habitudes de consommation sont également en évolution constante.

Les tendances actuelles en matière de consommation peuvent être synthétisées comme suit (source Comeos 2014) :
  • une confiance en perte de vitesse dans les commerces ;
  • des achats réalisés dans les noyaux urbains et en dehors ;
  • une importance croissante du commerce transfrontalier (2,5 milliards € / an) ;
  • un client aux exigences paradoxales :
    • le coût des aliments opposé au plaisir ;
    • les emballages plus petits pour répondre à l’évolution des familles opposés à la protection de l’environnement ;
  • un développement croissant de l’achat de denrées alimentaires en ligne.

En termes de consommation proprement dite, entre autres points, l’on peut relever la diminution de consommation de viande et de graisses, contrebalancée par une consommation croissante de fruits et légumes et de poisson, un intérêt croissant pour la production biologique, spécialement dans le secteur des produits fermiers.

Enfin, s’il est rassurant de constater que le consommateur se sent de plus en plus concerné par la sécurité alimentaire – spécialement en matière d’hygiène, de contaminations bactériennes et de résidus de pesticides - il ressort clairement d’une enquête menée en 2013 qu’il connaît peu ou pas les activités de l’AFSCA.

L’AFSCA devra prendre tous ces éléments en compte dans le développement futur de ses activités.




Fournisseurs de l’agriculture

1. Aliments pour animaux

Au cours des années passées, le secteur de l’alimentation animale a poursuivi ses efforts en matière de durabilité, efforts qui sont en tension constante avec la recherche de rentabilité. L’Apfaca a par exemple importé en 2014 400.000 T de soja certifié socialement responsable, ainsi que 80.000 T de tourteaux de colza certifiés. Les flux connexes locaux (industrie alimentaire / biocarburants) représentent par ailleurs 55 % en Belgique, contre 30 % en Europe.

Impliquée dès le début dans la mise en place de l’AMCRA, l’Apfaca prend également ses responsabilités dans la lutte contre l’antibiorésistance. Avec l’objectif de réduire de 50 % le recours aux aliments médicamenteux.

Dans les années qui viennent, le secteur entend poursuivre ses efforts en ce sens, notamment en renforçant les synergies avec les autres acteurs impliqués. Et il devra tenir compte de la pression exercée par la diminution des prix à la consommation des produits d’origine animale, qui pèse sur les fournisseurs.


Evolution des indices : matières premières et aliments pour porcs à l’engraissement


                                                                                                                                                                                             Source BEMEFA - APFACA

Enfin, tous les efforts seront entrepris pour renforcer la Belgique en tant que pays exportateur, notamment par une collaboration plus étroite entre les entreprises privées et l’administration.


2. Secteur des huiles et graisses

Après une période où les autorités publiques ont exercé une pression réelle sur le secteur pour la production de biocarburants, il semble désormais que celle-ci ait tendance à être remise en cause. Cela pourrait sérieusement mettre en danger la rentabilité du secteur.

Par ailleurs, en restant en retrait en matière d’autorisations d’OGM, l’Europe pourrait se couper de sources importantes pour les huiles et graisses végétales.

Ces deux éléments seront sans aucun doute à surveiller dans les années à venir.


3. Produits phytopharmaceutiques

L’utilisation des produits phytopharmaceutiques, et leur impact potentiel sur la santé et l’environnement, reste une préoccupation importante pour l’opinion publique. Face à ce constat, et au souci de répondre à la demande d’une population croissante, les professionnels du secteur entendent s’inscrire dans une démarche alliant innovation, compétitivité et durabilité, et basée sur une approche scientifique d’évaluation des bénéfices et des risques. L’industrie phytopharmaceutique entend ainsi prendre en compte les préoccupations sociétales en promouvant les meilleures pratiques et en travaillant de concert avec tous les acteurs concernés.

En ce qui concerne la durabilité, 4 domaines d’actions peuvent être identifiés :
  • la santé des utilisateurs et de la population, par la promotion de techniques innovantes et d’un usage approprié ;
  • la sauvegarde et la promotion de la biodiversité ;
  • la sauvegarde des ressources naturelles et en particulier des ressources en eau par la promotion de pratiques durables ;
  • des objectifs élevés en terme de sécurité alimentaire.




Production primaire

L’évolution du secteur agricole continue a être marquée par quelques tendances du passé :
  • diminution du nombre d’exploitations (113.883 exploitations en 1980, 61.926 en 2000, 37.761 en 2013) ;
  • augmentation concomitante de la surface moyenne des exploitations, tant au Nord qu’au Sud du pays (Flandre : de 8,4 ha en 1980 à 25,0 ha en 2013 ; Wallonie : de 20,8 ha à 55,6 ha) ;
  • augmentation très nette de la part de main-d’oeuvre non familiale (de 3,9 % en 1980 à plus de 20 % en 2013) ;
  • mécanisation toujours croissante ;
  • augmentation constante du secteur de l’agriculture biologique (109 exploitations en 1987, 1140 en 2010, 1514 en 2013) ;
  • importance croissante des circuits courts.

L’importances des différentes spéculations et leur évolution depuis 2000 est reprise ci-dessous.


Importance des différentes cultures (en ha)


                                                                                                                                                            Source : SPF Economie - Adaptaté par l’AFSCA

D’un point de vue économique, la part de l’agriculture dans le PIB a poursuivi son repli, à 0,6 % en 2013 (1,13 % en 1980), mais ce chiffre est à relativiser si l’on prend en compte la croissance du secteur agroalimentaire. De plus, la part de l’agriculture dans les exportations belges reste relativement importante (5,7 % en 2013). Le tableau de synthèse page 52 l’illustre bien.


Importance des animaux abattus par sorte (poids abattus en %)


                                                                                                                                                            Source : SPF Economie - Adaptaté par l’AFSCA


Part de l’agro-alimentaire dans les exportations (1980 et 1996 - 2013)


                                                                                                 Source : Institut des Comptes Nationaux et SPF Economie - Adaptaté par l’AFSCA


Si l’indice des prix à la consommation alimentaire montre une évolution constante depuis 2007, en légère augmentation, l’indice des prix agricoles continue à être marqué par une grande volatilité.

A l’avenir, la nouvelle PAC (politique agricole commune) 2014-2020, dont certains éléments ne sont mis en application que depuis 2015, va influencer la rentabilité et la structure du secteur primaire. Différents aspects comme le pourcentage de surfaces d’intérêt écologique à respecter mais aussi les différentes formes de couplage à la production (primes aux vaches allaitantes, primes aux vaches mixtes, primes pour les ovins et caprins…) vont redéfinir le paysage agricole.


Indice des prix à la production de l’agriculture et indice des pris à la consommation global (2010 = 100)


                                                                                                                                                            Source SPF Economie - Adaptaté par l’AFSCA


Pour ce qui est des exportations, au blocage sanitaire russe sur la viande porcine d’application depuis début 2014, s’ajoute l’embargo économique appliqué, depuis juillet 2014, à une grande partie des produits agro-alimentaires, qui va également conditionner la rentabilité des exploitations et des industries. Il sera donc plus que jamais nécessaire, en partenariat avec les secteurs, de conclure des accords ouvrant l’accès à de nouveaux marchés. En parallèle, les risques liés aux espèces invasives et aux maladies émergentes devront être pris en compte et avoir un impact sur les contrôles à l’importation.

De traités de libre-échange en négociation vont également influencer l’agriculture et les échanges internationaux. Certaines productions pourraient y trouver de nouveaux débouchés mais d’autres pourraient être influencées négativement par des exigences différentielles en termes de bien-être animal, de normes sanitaires, d’utilisation des substances interdites en Europe, … La Belgique devra sans aucun doute y rester attentive.

Enfin, l’importance croissante des circuits courts devra être prise en compte par l’AFSCA, dans la recherche d’un équilibre acceptable entre sécurité alimentaire et flexibilité.




Industrie alimentaire

L’industrie alimentaire représente un secteur de poids pour l’économie belge, secteur qui a bien résisté à la crise financière. Elle représente un total de 226.000 emplois directs et indirects, et un chiffre d’affaire de €48,2 milliards en 2013, en progression de 1,5 % (Source : FEVIA). Le tableau ci-dessous synthétise les chiffres clés de l’industrie alimentaire belge en 2013, avec leur évolution par rapport à 2012.

L’industrie alimentaire est un secteur diversifié et ambitieux, engagé depuis de nombreuses années pour une chaîne alimentaire sûre, fiable et transparente, entre autres par ses efforts pour augmenter le nombre de systèmes d’autocontrôle validés dans les établissements, en partenariat avec l’AFSCA. Ce secteur est en quête permanente d’innovation et de durabilité, et résolument tourné vers l’exportation. Ce dernier aspect revêt bien entendu aujourd’hui une importance particulière, dans un contexte où les tensions politiques internationales peuvent avoir un impact direct sur nos exportations, comme le récent embargo imposé par les autorités russes l’a encore prouvé.


* Chiffres 2012   Source : BNB (Commmerce extérieur et Comptes Nationaux), SPF Economie (DGSIE, statistiques TVA) et ONSS (statistiques centralisées), adaptation par FEVIA et l’AFSCA


Le tableau ci-dessous basé sur des chiffres de 2012, illustre très bien la diversité et l’importance de l’exportation pour ce secteur.

Groupe de produit Chiffre d’affaire 2012 * V.A.
2011*
Emploi
2012 **
Importations 2012 ** Exportations 2012 ** Balance commerciale 2012 **
Viande € 6.114 € 819 12.875 € 2.078 € 4.074 € 1.996
Poisson € 532 € 58 1.154 € 847 € 521 € - 326
Fruits et légumes € 4.408 € 696 8.765 € 2.089 € 4.099 € 2.010
Huiles et graisses € 4.854 € 160 1.048 € 2.219 € 1.808 € - 411
Lait et produits laitiers € 4.386 € 528 7.287 € 2.523 € 2.588 € 65
Céréales et amidon € 3.254 € 333 2.201 € 1.131 € 1.210 € 79
Boulangerie (produits frais) € 3.333 € 914 20.931 € 212 € 205 € -7
Boulangerie (produits non-périssables) € 1.478 € 295 4.557 € 656 € 1.351 € 695
Sucre € 968 € 204 1.088 € 494 € 482 € -12
Cacao, chocolat et confiseries € 5.264 € 593 7.493 € 1.093 € 2.488 € 1.395
Aliments pour animaux € 4.968 € 271 3.567 € 686 € 804 € 118
Bière € 2.207 € 801 5.014 € 291 € 1.080 € 789
Boissons fraîches et eau € 1.880 € 498 3.889 € 749 € 776 € 27
Reste € 3.847 € 487 9.503 € 2.834 € 2.971 € 137
Total € 47.493 € 6.656 89.372 € 17.902 € 24.457 € 6.555

Valeurs en millions €
* Estimations FEVIA
** Transit et réexportation inclus
  Source FEVIA


Avec Food2015, l’industrie alimentaire s’est fixée un objectif ambitieux, à savoir une croissance de 6 milliards d’euros pour 2015. La plateforme de promotion Food.be a été lancée avec pour slogan « Small country. Great food ». Ce slogan reflète toutà- fait ce que l’alimentation belge représente : qualité, diversité et innovation.

Fin 2014, FEVIA publiait son deuxième rapport de développement durable (www.Fevia-durabilité.be). Outre le rôle économique, l’industrie alimentaire a aussi un rôle sociétal à remplir, et ce dans le sens large du terme. Les défis sont de trouver les réponses aux questions suivantes : comment faire en sorte que l’emploi dans notre secteur reste stable ? Comment pouvons-nous produire davantage de produits alimentaires et réduire en même temps notre empreinte écologique ? Comment aider le consommateur à se diriger vers un mode de vie plus sain ? Etc. Ces défis sont groupés en 4 thèmes : prospérité, emploi, impact environnemental et impact sur la société au sens large du terme.

De plus, en 2013, FEVIA présentait déjà pour la huitième fois son rapport annuel sur la Politique nutritionnelle de l’Industrie alimentaire belge. Ce rapport décrit clairement les initiatives de l’industrie alimentaire au niveau nutritionnel, comme par exemple :
  • Au niveau des connaissances nutritionnelles et de l’information fournie aux consommateurs, l’industrie alimentaire est une très bonne élève : 79% des entreprises suivent la littérature professionnelle et 2/3 suivent des formations continues supplémentaires ; plus de 90% donnent des informations nutritionnelles ;
  • 73% des entreprises encouragent à adopter un mode de vie sain ; 67% promeuvent la santé au travail. Une sensibilisation permanente est nécessaire.
  • L’industrie alimentaire continue à investir dans sa division R&D et dans la reformulation des produits. Par rapport aux résultats de 2011, les entreprises accordent moins d’attention à la réduction de sel mais davantage à la réduction du sucre et des graisses. Les entreprises signalent en effet avoir plus de problèmes lors de la reformulation (goût et sensation en bouche).
  • ...

FEVIA défend un mode de vie sain qui se traduit par une alimentation équilibrée et une activité physique régulière. Avec la production d’une gamme très variée de denrées alimentaires, l’industrie alimentaire veille à offrir un choix aux consommateurs en vue d’une alimentation équilibrée.

L’innovation dans le secteur alimentaire permet de répondre toujours mieux aux besoins et aux souhaits des consommateurs, et ce également au niveau nutritionnel. Les pôles de compétitivité WagrALIM et Flanders’FOOD apportent un soutien scientifique pour l’amélioration de la valeur nutritionnelle des produits.


Viande

Malgré une consommation de viande en baisse en Belgique (86,5 kg par habitant en 2013 contre 101,4 en 2004), le secteur de la viande continue à représenter un secteur de première importance (6 milliards € de chiffre d’affaires en 2012), et présente une balance commerciale largement positive (près de 2 milliards € en 2012).

Les principaux marchés à l’exportation en Europe sont la France, l’Allemagne et les Pays-Bas.

Le secteur de la viande, et en particulier de la viande de porc, est durement touché par l’embargo décrété par les autorités russes en janvier 2014.


Fruits et légumes

Le secteur des fruits et légumes est un autre secteur de poids, particulièrement en matière d’exportations. Celles-ci représentaient un volume de 4,1 milliards € en 2012, principalement à destination de la France, des Pays-Bas, de l’Allemagne et du Royaume-Uni. En ce qui concerne les pays tiers, à titre d’exemple, les principaux débouchés pour les produits transformés de pommes de terre sont le Brésil, l’Arabie Saoudite et le Chili, tandis que les Etats-Unis représentent un marché important pour les légumes surgelés (25 % de la production européenne de légumes surgelés provient de Belgique).

La Belgique est un des leaders mondiaux de l’industrie de la pomme de terre. Notre pays est le premier exportateur mondial de produits dérivés de pommes de terre, et le premier importateur mondial de pommes de terre fraîches. Ce qui donne une idée de l’importance de l’industrie de transformation dans ce secteur.

Ce secteur a également été touché par les conséquences de l’embargo décrété par la Russie.


Lait et produits laitiers

Avec un chiffre d’affaires de 4,4 milliards € en 2012 et un volume d’exportations de 2,6 milliards €, le secteur laitier est également un acteur de première importance de l’industrie alimentaire. Plus de la moitié des exportations ont pour destination la France, les Pays-Bas et l’Allemagne. L’exportation vers les pays tiers représente quant à elle 16,6 %.

Les exportations de lait de consommation ont connu une progression exceptionnelle ces dernières années. L’agrément de 20 entreprises laitières belges en 2014 pour l’exportation de lait et de produits laitiers vers la Chine représente une réalisation très importante étant donné le potentiel de ce marché. On peut donc s’attendre à une poursuite de la progression des exportations de lait et de produits laitiers belges vers la Chine dans les prochaines années.


Autres

D’autres sous-secteurs importants sont celui du chocolat (2,5 milliards € d’exportations en 2012, dont plus de 20 % vers des pays tiers), celui de la bière (1,1 milliards € d’exportations dont plus de 70 % vers la France, les Pays-Bas et les Etats-Unis) et celui des eaux et autres boissons.




Distribution

En plus d’être soumis à une volatilité importante des prix (voir graphique ci-dessous), le secteur de la distribution doit s’adapter à une modification importante des structures commerciales.


Indice FAO des prix des produits alimentaires, en termes nominaux et réels (2002-2004=100)


* L’indice des prix réels correspond à l’indice des prix nominaux ajusté d’après l’indice de la valeur unitaire des produits manufacturés publié par la Banque Mondiale   Source FAO – Adaptaté par l’AFSCA


Ainsi, depuis 2000, on observe une diminution drastique du nombre d’indépendants (depuis 2000, 36 % des boucheries, 30 % des poissonneries et 19,5 % des épiceries ont disparu), en partie contrebalancée par une augmentation spectaculaire des petites supérettes (+ 64 % sur la même période). Si les surfaces commerciales ont légèrement diminué dans les centres urbains, elles ont augmenté de façon très importante en dehors avec l’implantation de grandes surfaces. Avec l’utilisation croissante d’internet, le consommateur réalise désormais une partie de ses achats en ligne, mais dispose également d’un outil de comparaison des prix qui met le secteur sous une pression concurrentielle constante. On observe notamment une augmentation constante des parts de marchés du « Hard discount », dans tous les secteurs, et de façon notable pour la viande fraîche.


Parts de marché




En réaction à ces constats et face aux préoccupations du consommateur évoquées plus haut, le secteur de la distribution entend apporter les réponses suivantes :

Attentes de la population :
  • une offre qui colle davantage aux préoccupations du consommateur en termes de santé : diminution des apports en sel, en graisses, en sucre et en alcool ;
  • une plus grande transparence dans les informations fournies, notamment au travers des emballages ;
  • des emballages plus adaptés à des cellules familiales de plus petite taille ;
  • une offre plus diversifiée, notamment pour répondre aux besoins de certaines catégories de la population, et plus internationale.

Contraintes économiques :
  • des acteurs en plus petit nombre, plus grands et plus professionnels ;
  • une offre plus étudiée en termes de prix, de marques et de promotion ;
  • mieux tenir compte de la concentration et de la diversité de la population ;
  • une pression sur le politique pour réduire les coûts de production et du travail ;
  • le développement de points de vente « alternatifs » (stations essence, night shops, e-commerce, livraison à domicile, ...).

Attentes socio-culturelles :
  • une offre de produits différenciés ;
  • une offre d’authenticité, de sur mesure ;
  • adaptation aux tendances : « real food » / « slow food » ;
  • une offre croissante de produits bio ou végétariens ;
  • une offre plus locale.

Exigences en termes de durabilité :
  • des produits alimentaires sûrs ;
  • une offre écologiquement respectueuse (transparence sur l’empreinte écologique) ;
  • une offre respectueuse du bien-être animal (approvisionnement) ;
  • une offre éthiquement responsable (« fair trade ») ;
  • un engagement ferme contre le gaspillage de denrées alimentaires, dans un pays où le gaspillage est sensiblement plus élevé que la moyenne européenne (selon une étude commandée en 2010 par la Commission européenne. Il est difficile d’établir une répartition des responsabilités par secteur dans ce gaspillage, étant donné que certaines pertes peuvent être considérées comme inévitables).

Défis technologiques :
  • une offre sur mesure ;
  • une offre plus flexible ;
  • une offre s’adaptant aux moyens de communication et de vente modernes.

En conclusion, il ressort que le secteur de la distribution doit aujourd’hui tenir compte davantage des attentes socioculturelles et des exigences en termes de durabilité que des tendances économiques : le consommateur est souvent prêt à payer plus cher pour les produits qu’il attend.

Par ailleurs, il doit s’adapter à un consommateur qui se tourne davantage vers la production végétale, qui est de plus en plus connecté et qui s’attache au commerce de proximité proposant une offre variée.




Horeca

Le secteur de l’horeca comptait 57.503 opérateurs en 2012. Ce chiffre est en constante augmentation depuis 2002, comme le montre le graphique ci-dessous.


Nombre d’établissements horeca en Belgique

                                                                                                                       Source Guidea et SPF Economie - Adaptaté par l’AFSCA


En parallèle, très sensible à la conjoncture, ce secteur connaît un nombre important de faillites. Le secteur est également caractérisé par un nombre très élevé et une grande diversité des travailleurs de même que par un taux de renouvellement important des travailleurs. Il s’agit là sans aucun doute d’une spécificité à prendre en compte dans la mission de l’AFSCA, notamment en terme de formation des travailleurs au respect des bonnes pratiques d’hygiène et des normes sanitaires à respecter.

Face à une demande en évolution, le secteur s’investit fortement pour y répondre. Les tendances actuelles vont vers un service plus rapide, une offre croissante en « take away », via des automates, … Le secteur entend aussi développer des offres novatrices (concept « cross-business », « street food », « bistronomie », …). Enfin, le secteur poursuivra ses efforts en matière de saine gestion économique.
 
   
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