PACAGE FRONTALIER AVEC LA FRANCE
Le 6 juin 2012, un protocole mis à jour de pacage frontalier a été signé entre les chefs vétérinaires belge et français. Le précédent protocole datait de 1982.
Ce protocole décrit les conditions que la Belgique et la France respectent mutuellement concernant les mouvements non commerciaux de bovins dans la région frontalière, en particulier lors du pacage des bovins belges ou français sur la région frontalière.
En signant ce protocole, les deux États membres mettent l'accent sur l'importance de la lutte organisée contre les maladies et la nécessité de coopérer mutuellement en tant que pays voisins afin de ne pas compromettre le statut sanitaire de l’un ni de l’autre.
En plus des accords généraux européens en vigueur pour la Brucellose, la Leucose et la Tuberculose sur la base de la directive européenne 64/432/CEE, il existe des accords particuliers pour la fièvre catarrhale du mouton, l’IBR et l’hypodermose.
Étant donné que depuis le 15 février 2012, la Belgique est officiellement indemne de fièvre catarrhale du mouton et que la France ne détient pas encore ce statut, des mesures doivent être prises chez les bovins belges qui reviennent de la saison de pâturage passée sur le territoire français. Ces animaux ne peuvent rentrer en Belgique qu’après avoir subi en France une procédure de vaccination contre la fièvre catarrhale ovine (langue bleue). Les éleveurs belges doivent organiser cette vaccination en collaboration avec leur vétérinaire d’exploitation.
En outre, un programme contre l’hypodermose a lieu en France. Les éleveurs belges doivent faire traiter leurs bovins participant au pacage frontalier avec la France avant de mettre les bovins sur les pâtures françaises.
Enfin, en ce qui concerne l’IBR, les deux États permettent uniquement le pacage frontalier aux bovins qui ont été individuellement testés indemnes pour l’IBR, ou qui ont été vaccinés contre l'IBR, ou encore qui proviennent d’exploitations déclarées indemnes d’IBR, avec ou sans vaccination.
Il incombe à l’éleveur lui-même de prendre chaque année l'initiative de demander le pacage frontalier. Il est aidé par les organisations de santé animale DGZ et ARSIA.
La demande s’opère via l’Unité provinciale de contrôle de l’AFSCA (UPC) qui délivre une autorisation.
Un protocole similaire de pacage frontalier existe aussi dans le Benelux. Ce protocole sera bientôt affiné, en particulier concernant l'IBR, maintenant que la Belgique possède un programme de lutte officiel contre cette maladie.
Il est possible d’obtenir davantage d’informations auprès de la DGZ et de l’ARSIA.

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