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21 DECEMBRE 2012          


   
Les bovins sains abattus ne sont plus soumis à un test d’ESB obligatoire

A partir du 1er janvier 2013 les bovins sains abattus ne seront plus soumis à un test rapide obligatoire pour le dépistage de l’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB).  Le Comité Permanent pour la chaîne alimentaire et la santé animale a donné un avis favorable à ce propos le 12 décembre 2012. Cette mesure s’appliquera dans tous les Etats membres européens à l’exception de la Roumanie et la Bulgarie. Le test des bovins à risque reste d’application après le 1er janvier 2013.

L’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) est une maladie transmissible affectant les bovins. Touchant le cerveau, elle a toujours pour conséquence la mort de l’animal. On suppose que la variante de la maladie de Creutzfeldt-Jakob (vCJD) chez l’homme peut-être causée par la transmission de l’agent de l’ESB des bovins à l’homme.

L’épidémie d’ESB a commencé en 1986 au Royaume-Uni et s’est ensuite propagée. En 1997, le premier cas d’ESB était constaté en Belgique, à la suite de quoi un programme officiel de surveillance de l’ESB a été lancé, rendant obligatoire l’examen de tous les animaux présentant des signes cliniques suspects.

Le programme a été élargi en 2001 par un système de surveillance active, dans le cadre duquel les bovins de boucherie sains de plus de 30 mois et les bovins à risque (abattages de nécessité et bovins morts) de plus de 24 mois ont été soumis à un test de dépistage rapide de l’ESB. Au total, 133 cas d’ESB ont été constatés en Belgique, les deux derniers datant de 2006 : 63 ont été détectés par les tests exécutés aux abattoirs, 32 par les tests exécutés au clos d’équarrissage et 38 lors de suspicions cliniques à la ferme. 

Vu l’évolution favorable de l’épidémie d’ESB en Belgique et dans Union européenne, depuis 2009, l’âge minimum à partir duquel les bovins doivent subir un test rapide d’ESB a augmenté à plusieurs reprises. A partir de 2009, les bovins à risque ont été échantillonnés au dessus de l’âge de 48 mois et depuis juillet 2011, l’âge minimum pour les tests des bovins sains abattus est de 72 mois.

Depuis le début du programme de surveillance active de dépistage de l’ESB en 2001 en Belgique, plus de 4.100.000 tests rapides de l’ESB ont été exécutés. En 2001, dans notre pays, 377.909 tests rapides ont été exécutés, en 2009 presque 226.000 bovins ont été testés et en 2012 le nombre de tests était de 133.640. En 2013 le nombre de tests qui seront exécutés sur les bovins à risque est estimé entre 28.000 et 29.000. De cette façon la Belgique satisfait largement aux normes de  l’OIE en ce qui concerne la surveillance de l’ESB. En maintenant le testage des animaux à risque (abattage de nécessité, cadavres et suspicions cliniques), une détection rapide d’une possible réapparition de l’ESB ou d’un nouveau variant d’EST est donc toujours garantie. Vu la situation favorable, la Belgique a obtenu de l’Organisation mondiale de la Santé animale (OIE) le statut de pays à “risque négligeable” à l’égard de l’ESB en mai 2012.

Dans l’Union européenne déjà plus de 102 millions de tests rapides de l’ESB ont été exécutés de 2001 à 2012, avec, entre 2002 et 2008, une moyenne de 10 millions de tests par an, en 2009 et 2010, 7,5 millions de tests et, en 2011, 6,3 millions de tests.

(source: EU Annual TSE Report 2011:

http://ec.europa.eu/food/food/biosafety/tse_bse/monitoring_annual_reports_en.htm. )

Rien ne change cependant en ce qui concerne les autres mesures de la lutte contre l’ESB. Depuis 1998, les abattoirs de notre pays ont l’obligation d’éliminer de toutes les carcasses de bovins destinées à la consommation humaine les matériels à risque spécifiés (MRS), tels que le cerveau et la moelle épinière, et ce dans le but de protéger la santé publique. En outre, il est interdit depuis 2001 de nourrir les bovins avec des protéines animales, afin de prévenir la propagation de la maladie par le biais de l’alimentation animale (feed ban). Il s’agit des deux mesures de base visant à protéger la santé humaine et animale qui constitueront également à l’avenir la pierre angulaire de la politique européenne en matière d’ESB.


 






 

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