www.afsca.be       AFSCA - RAPPORT D'ACTIVITÉS 2014
Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire
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  Autres substances interdites ou indésirables Version imprimable   |   Dernière mise à jour le 22.07.2015

Dans l’alimentation animale, certaines substances sont tolérées sous certaines limites, d’autres sont formellement interdites (par exemple les hormones). L’AFSCA réalise de nombreux tests pour vérifier l’absence d’hormones dans les aliments pour animaux, et l’absence d’additifs non autorisés tels les antibiotiques dont l’usage comme additif a été interdit afin de prévenir les risques d’antibiorésistance des microorganismes.

Les graisses recyclées (déchets de cuisine) sont aussi proscrites en raison des risques qu’elles peuvent présenter pour la santé des animaux ou la sécurité des denrées animales : elles pourraient contenir des protéines non autorisées pour les ruminants (dérivées de mammifères). Dans le cadre de la lutte contre l’ESB (maladie de la vache folle), l’AFSCA réalise des contrôles visant à vérifier l’absence de protéines animales non autorisées, notamment du fait de contaminations croisées, dans les aliments pour ruminants. Les graisses de ruminants d’une pureté insuffisante sont également interdites.

L’AFSCA recherche également la mélamine, un composant chimique utilisé pour la fabrication de plastiques. Elle a été ajoutée frauduleusement dans le passé à certains produits laitiers fabriqués en Chine afin d’en augmenter la teneur en azote et donc, de manière factice, la teneur en protéine.

L’hydroxyméthylfurfural (HMF) – nocif pour les abeilles - est aussi recherché dans les produits à base de sucre destinés au nourrissage des abeilles. Il peut se former si ces aliments sont mal conservés et exposés à la chaleur (soleil). Plusieurs graines indésirables pouvant être toxiques pour certains animaux font également l’objet d’une surveillance.

L’AFSCA réalise aussi des analyses pour détecter le marqueur GTH (triheptanoate de glycérol) devant être ajouté à la farine et la graisse animale ne pouvant pas être utilisée dans l’alimentation animale.

Les nitrates sont naturellement présents dans les fruits et légumes. Leur concentration varie selon l’espèce végétale, les saisons et le mode de culture. On en retrouve principalement dans les légumes feuillus. Les nitrates sont peu toxiques, mais leurs métabolites peuvent avoir des effets nocifs sur la santé.

Les mollusques bivalves tels que les moules, les huîtres et les coquilles Saint-Jacques se nourrissent de micro-algues (phytoplancton) qu’ils filtrent hors de l’eau. Certaines espèces de phytoplancton produisent des toxines appelées biotoxines marines qui s’accumulent notamment dans des mollusques. Chez l’homme, la consommation de ces mollusques peut provoquer des vomissements et des diarrhées (DSP : Diarrhetic Shellfish Poisoning), de la confusion et des pertes de mémoire (ASP : Amnesic Shellfish Poisoning), des convulsions voire des symptômes de paralysie (PSP : Paralytic Shellfish Poisoning).

De l’histamine peut apparaître dans le poisson lors de la dégradation d’histidine (naturellement présente dans le poisson) par des bactéries. Certaines espèces de poissons comme le thon, le maquereau, la sardine, le hareng ou l’anchois contiennent beaucoup d’histidine et comportent donc un plus grand risque de formation de teneurs élevées en histamine, surtout lorsqu’elles sont manipulées ou stockées dans de mauvaises conditions (température de conservation trop élevée). La consommation de poisson ayant des teneurs élevées en histamine peut provoquer des nausées, éruptions cutanées, céphalées et troubles gastro-intestinaux. L’histamine n’est pas détruite par la cuisson du poisson. La conservation du poisson frais dans des conditions réfrigérées (à une température de 0 à 4 °C) est donc une mesure très importante pour limiter la formation d’histamine.

Des échantillons sont prélevés dans les exploitations, à l’abattoir, sur les produits importés et, dans certains cas, dans les secteur de la transformation et de la distribution afin de mettre en évidence la présence de substances anabolisantes (hormones, antithyroïdiens, bêta-agonistes et corticostéroïdes), de substances interdites (chloramphénicol, nitrofuranes, nitro-imidazoles), de médicaments vétérinaires (antibiotiques, anthelminthiques, anticoccidiens, anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), etc.). Les échantillons suspects analysés pour la recherche de substances anabolisantes sont présentés dans la rubrique Lutte contre la fraude.


Médicaments vétérinaires
Mélamine
Nitrates
Biotoxines marines



Aliments pour animaux

Nombre de missions Nombre d'opérateurs
1.986 1.159


  Nombre d'échantillonnages Echantillonnages conformes Nombre de mesures
Absence de restes d'emballage 43 76,7% 8
Contamination croisée et substances médicamenteuses interdites 525 99,4% 1
Crotolaria 45 100,0%  
Cyanure 30 100,0%  
Ergot du seigle 29 100,0%  
Feedban 998 100,0%  
Fluor 79 98,7% 1
Graines d’Ambrosia 45 100,0%  
graines de Datura 45 100,0%  
Graines de ricin 45 100,0%  
Graisses recyclées 124 100,0%  
GTH 44 100,0%  
HMF 17 82,4% 3
Substances anabolisantes 507 100,0%  
Impureté dans les graisses 70 97,1% 1
Mélamine 1 100,0%  
Total 2.471 99,2% 14


Mesures suite aux non-conformités
  Nombre de mesures
Avertissements 1
Mesures suite aux non-conformités à l’encontre d’un autre opérateur 2
PV 5
Autres 6
Total 14


Non-conformités
  Nombre d’échantillonnages Paramètre non-conforme
Produits et sous-produits agro-alimentaires 9 Absence de restes d'emballage
Aliments complets pour animaux 3 Contamination croisée et substances médicamenteuses interdites
Plantes, fruits, leurs produits et sous-produits 3 Hydroxy-méthyl furfural (HMF)
Produits d'animaux terrestres 2 Impureté dans les graisses
Aliments complémentaires pour animaux 1 Fluor
Céréales: produits et sous-produits 1 Absence de restes d'emballage



Produits et préparations de la pêche ou de l'aquaculture

Nombre de missions Nombre d'opérateurs
429 76


  Nombre d'échantillonnages Echantillonnages conformes Nombre de mesures
Amnesic shellfish poisoning toxin (ASP) 88 100,0%  
Histamine 45 97,8%  
Paralytic shellfish poisoning toxin (PSP) 88 100,0%  
Toxines lipophiles 88 100,0%  
Total 133 99,2% 0


Non-conformités
  Nombre d’échantillonnages Paramètre non-conforme
Poissons 1 Histamine



Nitrates

Nombre de missions Nombre d'opérateurs
108 47


  Nombre d'échantillonnages Echantillonnages conformes Nombre de mesures
Légumes 112 100,0%  



Médicaments vétérinaires et substances interdites

Analyses de médicaments vétérinaires
  Nombre d'échantillonnages Echantillonnages conformes
Lait, produits laitiers et préparations à base de lait 345 100,0%
Matrices organiques d'origine animale 5.997 97,5%
Œufs, ovoproduits et préparations à base d'œufs 248 100,0%
Produits apicoles 143 100,0%
Produits et préparations de la pêche ou de l'aquaculture 239 99,2%
Viandes, produits et préparations de viande 351 100,0%
Total 7.323 97,9%


Analyses de substances interdites (anabolisants, chloramphénicol, nitrofuranes et nitro-imidazoles)
  Nombre d'échantillonnages Echantillonnages conformes
Boissons 101 99,0%
Lait, produits laitiers et préparations à base de lait 190 100,0%
Matrices organiques d'origine animale 1.449 99,9%
Œufs, ovoproduits et préparations à base d'œufs 27 100,0%
Produits apicoles 120 100,0%
Produits et préparations de la pêche ou de l'aquaculture 240 97,1%
Viandes, produits et préparations de viande (sauf substances anabolisantes) 81 100,0%
Viandes, produits et préparations de viande : substances anabolisantes (plan de surveillance dans les abattoirs et ateliers de traitement du gibier) 3.705 99,97%
Viandes, produits et préparations de viande : substances anabolisantes (plan de surveillance lors de l’importation) 409 100,0%
Fèces, urine, poils (dans les exploitations) 3.589 99,9%
Total 9.911 99,9%

Des androgènes ont été identifiés chez 3 bovins d’une même exploitation tandis qu’un échantillon d’eau contenait de la nitrofurazone (nitrofurane).

Plan de surveillance à l’abattoir :
Un échantillon d’urine de bovin présentait des résidus de dexaméthasone. Cinq porcs ont montré une concentration trop élevée en antibiotiques (2 cas liés à la sulfadiazine, 2 cas liés à l’oxytétracycline et 1 cas lié au florfénicol), un autre porc présentait des résidus de tulathromycine sans que le traitement ne soit renseigné mais la carcasse avait été déclarée impropre à la consommation pour cause de maladie généralisée. Un porc présentait une concentration trop élevée en sédatif et un autre en antiparasitaire. Deux poulets présentaient une concentration supérieure à la LMR pour la doxycycline. Un échantillon d’œuf s’est révélé non conforme pour la présence d’antibiotique. Trois RASFF ont été émis (2 pour la présence d’antibiotique dans la viande de porcs et 1 pour la présence d’antibiotique dans la viande de poulet).

Echantillons suspects à l’abattoir :
71 bovins présentant des traces d’injection se sont révélés non-conformes (37 en raison de la présence d’antibiotiques, 13 à la présence d’AINS, 12 à la présence d’antibiotiques et d’AINS, 6 à la présence d’antiparasitaires, 1 à la présence d’antibiotique et d’antiparasitaire, 1 à la présence d’antiparasitaire et d’AINS et 1 à la présence d’antibiotique, d’antiparasitaire et d’AINS). D’autre part, 20 porcs présentant des traces d’injection étaient non-conformes (7 en raison de la présence d’antibiotiques, 8 à la présence d’AINS, 1 à la présence d’antibiotique et de tranquillisant, 2 à la présence d’antibiotique et d’AINS, 1 à la présence d’antiparasitaire et 1 à la présence d’antibiotique et de tranquillisant et d’AINS). Trois porcs d’une même exploitation présentaient des résidus de xylazine suite à un traitement illégal.



Contrôles renforcés

Il existe 6 types de contrôle renforcé identifiés par un code qui différent selon le type d’infraction. Les codes H, N1 et N2 sont associés aux infractions relatives aux substances non autorisées. Les codes M1, M2 et R sont associés aux infractions relatives aux substances autorisées.

Contrôles renforcés dans les exploitations bovines et porcines :

  Substances non autorisées Substances autorisées
  H H N1-N2 M1-M2 R R
  Bovins Porcs     Bovins Porcs
2013 2* 0 0 0 3 8
2014 1 0 1 0 20** 12

  * Les contrôles renforcés ont été mis en place en 2014 alors que les non-conformités avaient été constatées en 2013
** Dans 3 cas, la non-conformité a été constatée en 2013


1 contrôle renforcé de type H a été octroyé à l’exploitation bovine en raison de la détection d’androgènes chez 3 bovins. 1 contrôle renforcé de type N1 a été octroyé suite à la présence de phénylbutazone.

Parmi les contrôles renforcés de type R octroyés aux exploitations bovines, 12 faisaient suite à l’utilisation d’antibiotiques, 4 faisait suite à l’utilisation d’anti-inflammatoire non stéroïdien, 3 faisaient suite à l’utilisation d’antibiotiques et d’anti-inflammatoires non stéroïdiens et 1 faisait suite à l’utilisation d’antiparasitaire. Parmi contrôles renforcés de type R octroyés aux exploitations de porcs, 9 faisaient suite à l’utilisation d’antibiotiques, 1 faisait suite à l’utilisation d’anti-inflammatoires non stéroïdiens, 1 faisait suite à l’utilisation d’antiparasitaire et 1 faisait suite à l’utilisation d’antibiotique et de sédatif.

Six demandes de recours ont été introduites, elles ont donné lieu à un réexamen du dossier par la Commission d’évaluation.
 
   
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