Plans d'échantillonnage sectoriels Version imprimable   |   Dernière mise à jour le 25.06.2015

La législation européenne prévoit que les contrôles officiels tiennent compte des contrôles réalisés par les opérateurs s'ils permettent de réduire les risques de contamination de la chaîne alimentaire. Dans cette optique, l'AFSCA adapte son programme d'analyses en fonction des plans d'échantillonnage sectoriels (PES) qui offrent les garanties permettant de maintenir la sécurité alimentaire à un niveau élevé. Le PES doit notamment être soumis au Comité scientifique de l'AFSCA, tenir compte de son avis et répondre à certaines conditions d'échantillonnage et d'analyses.

La réduction du nombre d'analyses officielles repose sur des critères de risque tels que la gravité des dangers contrôlés et l'exposition des consommateurs. En cas de non-conformité, des mesures correctives sont prises y compris, si nécessaire, une notification à l'AFSCA.

Aliments pour animaux

En 2014, le PES de l'APFACA a pu compter sur la participation de 269 unités d'établissement, parmi lesquels des fabricants d'aliments composés et prémélanges belges et étrangers, des membres et non-membres de l'APFACA. Au total, 2.104 analyses ont été réalisées :

• 59 analyses de métaux lourds chez des producteurs de prémélanges (niveau 1) : toutes les analyses étaient conformes,
• 1.583 analyses de mycotoxines, résidus de pesticides, dioxines et PCB, métaux lourds, Salmonella, HAP, aflatoxines, acide cyanhydrique, mélamine, microorganismes, antibiotiques, ambrosia, impuretés, paraquat chez des acheteurs d'aliments pour animaux, additifs, prémélanges et aliments minéraux (niveau 2) : 2 échantillons étaient non-conformes en raison de la présence d'aflatoxines,
• 443 analyses de métaux lourds, Salmonella, mycotoxines chez des producteurs d'aliments composés (niveau 3) : 2 échantillons étaient non-conformes en raison de la présence de Salmonella.

Secteur du lait

Dans le cadre de l'autocontrôle, le secteur laitier, le secteur de la production et de l'industrie laitière, réalise depuis 2006 un monitoring annuel (MONIMILK) organisé par la Confédération belge de l'industrie laitière (CBL).

En 2014, 1.006 échantillons de lait cru ont été prélevés à la ferme et 517 dans les camions-citerne et ont été analysés pour différents dangers chimiques, microbiologiques et résidus de médicaments vétérinaires.

Pour les paramètres microbiologiques, il n'existe pas de norme légale. E. coli a été détecté dans 2 échantillons de lait cru de ferme à un niveau de contamination supérieur à 50 ufc/ml. Le lait de chaque livraison concernée par ces résultats non conformes a subi un traitement thermique. Ces résultats ont été communiqués aux exploitations laitières concernées en leur demandant d'effectuer une désinfection approfondie afin de réduire au minimum la présence de ces bactéries par la suite.

Aucun dépassement n'a été constaté pour les analyses chimiques et de résidus de médicaments vétérinaires.

Meuneries

Le guide d'autocontrôle pour les meuneries (G-20) constitue une initiative commune de l'Association Royale des Meuneries Belges (ARMB) et de l'association de la meunerie et l'ASBL Molenaars 2000. Dans le cadre de ce guide, un plan d'échantillonnage sectoriel annuel est réalisé sous la coordination de l'ARMB. Ce plan couvre tant les céréales reçues que la farine produite et les sous-produits. Il se déroule chaque année de septembre – mois de réception des céréales de la nouvelle récolte par les meuneries – au mois d'août de l'année suivante : 34 meuneries ont participé entre septembre 2013 et août 2014. 34 échantillons de céréales, 60 de farine et 62 de sous-produits ont été analysés pour détecter les pesticides, mycotoxines, métaux lourds, ergot du seigle (uniquement dans les céréales), levures et moisissures ainsi que germes totaux et coliformes totaux dans les farines.

Les pesticides les plus fréquemment détectés dans les 3 types d'échantillons étaient le chlorpyriphos-méthyl, le pirimiphos-méthyl, la cyperméthrine et la deltaméthrine. Aucun des échantillons ne dépassait la LMR. Plusieurs échantillons de céréales, farine et sous-produits contenaient des mycotoxines à des taux inférieurs aux normes (déoxynivalénol, zéaralénone et ochratoxine). Presque tous les échantillons contenaient du cadmium, mais à des taux inférieurs à la norme. Les autres métaux lourds ont été détectés dans peu d'échantillons et à de faibles taux.