www.afsca.be       AFSCA - RAPPORT D'ACTIVITÉS 2018
Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire
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L'AFSCA Version imprimable   |   Dernière mise à jour le 07.10.2019

2018 – Plus qu’une année mouvementée

Chers lecteurs,
Chers consommateurs,


Comme le veut la tradition, le rapport annuel de l’AFSCA est - cette année encore - prêt et mis à votre disposition depuis fin juin. Le rapport complet est disponible sur un site internet distinct mais une version abrégée existe sous format papier. La rédaction de ce rapport est à la fois l’occasion de donner un aperçu des activités et un moment de réflexion. Ces dernières années, l'AFSCA a connu des périodes tumultueuses qui ont suscité beaucoup d’émotion sur différents aspects de son travail. Il est dès lors important de nous focaliser à nouveau sur l’image de l’AFSCA et de remettre l’accent sur sa mission de base, à savoir protéger la santé du citoyen. Sans oublier, la surveillance de la santé des animaux et des végétaux.

L’AFSCA ne se limite pas à faire des inspections, prélever des échantillons ou prendre des mesures, elle veille à la sécurité de la chaîne alimentaire pour protéger le consommateur. Nous le faisons en contrôlant les acteurs actifs dans la chaîne alimentaire qui sont les responsables de la sécurité de leurs produits. En tant qu’organe d’inspection, on s’attend également à ce que nous fassions respecter la réglementation. On a trop souvent jugé l’AFSCA sans tenir compte de ses objectifs et rôles centraux.

En passant en revue l’année écoulée, nous ne pouvons pas ignorer l’instruction judiciaire menée chez un producteur de viande en province du Luxembourg. Cette enquête a également donné lieu à deux audits sur le fonctionnement de l’AFSCA. Ces deniers ont été clôturés fin 2018 avec leur présentation au Parlement. Certes, il y a évidemment des points d’amélioration mais il ressort également que l'AFSCA prend ses tâches à cœur et effectue correctement ses missions. En contrepartie, il est également nécessaire de disposer des moyens humains et matériels suffisants. Ceci est tout aussi important.

La solidarité entre les collaborateurs afin de mener à bien ce dossier m’a particulièrement touché. Après les efforts demandés dans le cadre de l’incident du fipronil en 2017, nous avons une nouvelle fois sollicité les collaborateurs de l’AFSCA aux moments les plus difficiles, tout en étant soumis à une pression énorme de l’extérieur.

En réponse à ces évènements, des contrôles renforcés ont également été instaurés en 3 vagues dans le secteur de la viande. Ces contrôles renforcés ont exigé beaucoup de moyens et de dévouement de la part des collaborateurs. Ces contrôles ont montré leur utilité, à notre satisfaction. Après un pourcentage élevé de non-conformités, jusqu’à 30% lors de la première ronde, nous avons constaté que celui-ci était passé lors de la deuxième et troisième ronde à un pourcentage situé entre 8 et 15%. Suite à ce dossier, nous avons aussi reçu des moyens supplémentaires pour développer davantage l’Unité Nationale d'Enquête (UNE) qui est en charge de la détection de fraude, recommandation qui avait d’ailleurs été formulée dans les audits effectués par le FAI. Lancé en 2018, ce projet sera poursuivi dans les années à venir, et même sans le développement de l’unité, 494 dossiers ont pu être clôturés en 2018.

La contamination aux salmonelles chez un traiteur qui fournissait des écoles nous a montré que les problèmes peuvent se poser à tout moment et chez tout le monde, même chez les professionnels qui disposent d’un système de qualité fonctionnant correctement. Le message est donc d’agir de manière rapide et adéquate.

Concernant la santé animale, nous n’avons pas non plus été épargné. Au printemps, nous avons fait face à un foyer de la maladie de Newcastle. Heureusement, nous avons pu endiguer la maladie assez rapidement.

Nous ne saurions trop insister sur le fait que respecter les mesures de biosécurité mais également éviter tout comportement à risque constituent et demeurent la base pour protéger les animaux et les végétaux, et au bout du compte le consommateur.

La désagréable surprise de l’automne a bien entendu été l’émergence de la peste porcine africaine dans l'extrême sud de la Belgique. L'AFSCA a pris les mesures nécessaires pour les exploitations. Le dossier a toutefois montré à quel point une bonne collaboration entre les différents niveaux est importante étant donné qu’il a fallu se concerter avec la Région wallonne, compétente en matière de faune sauvage et de gestion forestière. Cela reste toutefois un travail de longue haleine.

Outre le secteur animal, nous travaillons aussi activement à la protection de notre production végétale. L’évènement le plus notable est une interception d’oliviers provenant d’Espagne, contaminés par la bactérie Xylella fastidiosa. Ici aussi les actions suivantes ont été entreprises : prendre rapidement des mesures, retracer et détruire les lots suspects. Il s’agit également d’un dossier qui ne pourra pas être clôturé en 1 an.

Les produits végétaux peuvent également poser des problèmes, comme la présence avérée de Listeria dans des légumes surgelés. Même si la source de la contamination de Listeria ne se trouvait pas en Belgique, cette affaire a exigé beaucoup de travail au niveau du suivi. Ce cas nous apprend aussi que les nouvelles techniques, comme la méthode « Whole Genome Sequencing », peuvent mettre en lumière des toxi-infections alimentaires qui étaient jusqu’à maintenant invisibles. En tant que gestionnaire des risques, nous devrons y être préparés.

Cela m’amène à un autre aspect de notre société qui évolue toujours plus vite. Le « citoyen » comme nouvel « opérateur ». Il s’occupe de réfrigérateurs solidaires, il prépare des repas à la maison pour une communauté scolaire, un voisin isolé ou une personne dans le besoin. Le consommateur a également droit dans ce cas-ci à des produits sûrs. L’AFSCA examinera ensemble avec les parties prenantes quelle est la meilleure manière d’aborder cet aspect.

Le nombre de recalls a aussi fortement augmenté cette année. En 2018, il y a eu plus de 150 recalls et environ 50 avertissements pour des allergènes. Le suivi a exigé beaucoup plus de temps, tant aux services extérieurs qu’aux services internes, et ce aussi bien pour les recalls que pour toutes les autres actions ne relevant pas du programme de contrôle, comme le suivi des plaintes de consommateurs (4279 plaintes en 2018).

En outre, l'AFSCA a également été impliquée contre sa volonté dans des dossiers qui ne relèvent plus de ses compétences, comme le bien-être animal.

Cette année a donc été particulièrement remplie et les réductions dans le plan de personnel ont bel et bien été ressenties. Nous avons déployé des efforts particuliers pour attirer de nouveaux collaborateurs. Ces recrutements exigent aussi des efforts supplémentaires pour former par la suite ces collaborateurs. Toutefois, ce qui me donne avant tout satisfaction, c’est de rencontrer ces nouveaux collaborateurs - souvent lors de la prestation de serment - et encore plus, de voir l’enthousiasme avec lequel ils abordent leur nouveau poste.

Nous sommes également restés actifs dans la formation et l’accompagnement des petites entreprises. Notamment avec la formation de plus de 750 bénévoles dans l’aide alimentaire, 100 apiculteurs, 245 jeunes de mouvements de jeunesse ou encore 3000 membres du personnel de collectivités. Nous avons soutenu les associations caritatives, les circuits courts, et la production laitière à la ferme.

Pour clôturer, restons sur une note positive. Fin 2018, dans le cadre du suivi des audits et de l’élaboration d’une nouvelle stratégie de communication, un sondage a été mené auprès des consommateurs. Nous avons obtenu un bon score de 7 sur 10 en termes d’image. En outre, 88% des consommateurs sondés continuent de penser que l'AFSCA est particulièrement importante pour la protection de sa santé. Un avis qui compte beaucoup pour l'Agence et sur lequel nous continuerons bien entendu à nous appuyer à l'avenir


Herman Diricks,
Administrateur délégué

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Notre mission est de veiller à la sécurité de la chaîne alimentaire et à la qualité de nos aliments, afin de protéger la santé des hommes, des animaux et des plantes.

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