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Santé animale Version imprimable | Dernière mise à jour le
22.06.2020 La politique sanitaire de l'AFSCA vise à maintenir le statut « indemne » pour les maladies animales et à en élargir le champ d’application. Elle prévoit notamment des enquêtes et des analyses systématiques en cas d'avortements chez les bovins et les petits ruminants, une campagne hivernale appropriée chez les bovins, des analyses sanguines lors de l'introduction de bovins originaires de pays qui ne sont pas officiellement indemnes de certaines maladies à leur arrivée en Belgique, ainsi qu'une analyse et un monitoring des maladies animales (ré)émergentes. L'AFSCA délègue une part importante de la surveillance sanitaire aux associations régionales pour la santé animale ARSIA et DGZ (monitoring et diagnostic des maladies à notification obligatoire, surveillance ciblée des maladies dans le cadre de la surveillance officielle et des programmes d'éradication, soutien et guidance d'exploitations dans le cadre de la surveillance des maladies, identification et enregistrement des animaux), ainsi qu’à Sciensano (laboratoire national de référence dans le cadre des maladies animales et zoonoses, enquête épidémiologique et analyse de risques, amélioration de la qualité des bases de données utilisées lors des campagnes de vaccination et pour les contrôles en matière de santé animale) et y consacre annuellement plus de 10 millions d’euros. Maladies dont la Belgique est indemne La Belgique est officiellement indemne de plusieurs maladies chez les bovins et les porcins : la leucose bovine (depuis le 1er juillet 1999), la brucellose bovine et la tuberculose bovine (depuis le 25 juin 2003), la maladie d'Aujeszky (depuis le 4 octobre 2011). La Belgique est également exempte de nombreuses autres maladies telles que la fièvre aphteuse, la rage et la peste porcine classique. Malgré la survenue de l’infection par la peste porcine africaine chez les sangliers sauvages en septembre 2018, la Belgique conserve son statut indemne de peste porcine africaine chez le porc domestique. En 2018, la Belgique a aussi temporairement perdu son statut indemne de maladie de Newcastle chez les volailles mais l’a retrouvé en fin de cette même année. La liste complète des maladies est disponible sur le site web de l’AFSCA. Pour la santé de notre bétail mais aussi dans le contexte des échanges intracommunautaires et des exportations vers les pays tiers, il est important que la Belgique reste indemne de ces maladies.
Après les cas de brucellose détectés fin 2010, début 2012 et le dernier foyer de début 2013, aucun nouveau foyer n’a été détecté. Le programme de surveillance prévoit une enquête obligatoire en cas d’avortement ainsi qu’une enquête, sur base d’une évaluation du risque, dans une sélection de troupeaux : Deux fois par an, un screening de toutes les exploitations laitières est également réalisé au moyen d’analyses de lait de tank. En 2019, tous les résultats étaient favorables. Tuberculose bovine La Belgique est officiellement indemne de tuberculose bovine depuis le 25 juin 2003. Cela signifie que, sur base annuelle, la tuberculose ne peut être présente que dans maximum 0,1 % de l’ensemble des troupeaux bovins. Les mesures prises dans les derniers foyers de 2018 ont été levées au cours de l’année 2019 après le nettoyage et la désinfection des installations. Les deux exploitations qui ont fait l’objet d’un abattage partiel en 2018 ont été suivies en 2019 jusqu’à la levée des mesures. Suivi des avortements Lors de chaque notification d’avortement chez des bovins, ovins ou caprins, outre la recherche obligatoire de l’agent de la brucellose, une analyse approfondie de toute une série de pathogènes est également réalisée. La recherche de la cause des avortements est réalisée sur le sérum de la mère et par le biais de l’analyse virologique et bactériologique de l’embryon rejeté ou du placenta. En 2019, 8.747 avortements de bovins ont été soumis à une analyse. Cela correspond à une stabilisation par rapport à 2018 (8.797). Le nombre d’analyses reste élevé en raison, d’une part, du financement par l’AFSCA des analyses réalisées dans le cadre du protocole avortement , et, d’autre part, de l’organisation du transport du matériel pour analyse. Aucun cas de brucellose n’a été détecté lors de ces analyses. Agents pathogènes identifiés en cas d'avortements chez les bovins :
En 2019, 143 avortements d’ovins et caprins ont été soumis à une analyse (109 en 2016, 137 en 2017 et 171 en 2018). Aucun cas de brucellose n'a été détecté. Agents pathogènes identifiés lors d'avortements chez les ovins et les caprins (fœtus et placenta) :
EST Les encéphalopathies spongiformes transmissibles ou EST (en anglais : TSE) sont des maladies qui touchent progressivement le cerveau et le système nerveux des animaux. Ces maladies sont occasionnées par certaines protéines infectieuses appelées prions. L’EST la plus connue est l’ESB, ou encéphalopathie spongiforme bovine, mieux connue sous le nom de "maladie de la vache folle". Une surveillance des EST chez les bovins, les ovins et les caprins a été réalisée dans des élevages, sur des marchés, lors du transport des animaux et dans les abattoirs. La cervelle de tous les animaux suspects a été analysée par le Sciensano.
Depuis mai 2012, la Belgique jouit officiellement du statut de "risque négligeable à l'égard de l'ESB" (Encéphalopathie Spongiforme Bovine). Afin de continuer à garantir une lutte efficace contre la maladie et de contrôler la traçabilité de la viande bovine, l'AFSCA réalise des tests ADN. C’est pourquoi, un morceau d'oreille de tous les bovins abattus est conservé à l'abattoir et la traçabilité de l'animal à travers toute la chaîne alimentaire est assurée dans le système Sanitel. Des échantillons de viande bovine sont prélevés dans des ateliers de découpe et des boucheries et sont tracés jusqu’au niveau de l’abattoir : un test ADN est réalisé sur l’oreille conservée en abattoir ainsi que sur les échantillons de viande prélevés dans les ateliers de découpe et les boucheries. Lorsqu’il n’y a pas de concordance entre les 2 tests ADN, une enquête est réalisée.
Mesures suite prises aux non-conformités
Non-conformités
Contrôle des exigences en matière de prévention de l'ESB : feedban Dans le cadre de la lutte contre l’ESB (Encéphalopathie Spongiforme Bovine), l'AFSCA réalise des contrôles pour vérifier l'absence de protéines animales non autorisées, en particulier suite à des contaminations croisées dans les aliments pour ruminants. Les inspections mentionnées ci-dessous ont pour but de vérifier si l'exploitation d'élevage ne détient que des aliments contenant des ingrédients animaux qui peuvent être donnés à tous les animaux présents dans l'exploitation. De cette façon, une éventuelle contamination croisée entre différents ingrédients ne risque pas d'entraver l'interdiction d'utilisation de certaines protéines animales. Au cours des 3.241 inspections de 2019, on a trouvé à 1 reprise des aliments pour animaux contenant des ingrédients d’originale animale ne pouvant pas être donnés à tous les animaux présents dans l’exploitation. Les résultats sont comparables à ceux de l'année précédente. Des analyses sont en outre réalisées sur la présence de constituants d'origine animale non autorisés et de graisses de bœuf insuffisamment pures. On effectue également d'autres analyses pour détecter le marqueur GTH (PDF) (triheptanoate de glycérol), qui est ajouté comme marqueur aux farines de viandes et d'os et aux graisses animales de catégories 1 et 2, vu que celles-ci sont interdites d'utilisation dans les aliments pour animaux.
Mesures suite prises aux non-conformités
Non-conformités
Cysticercose Les cysticerques, un stade larvaire intermédiaire du ténia, peuvent donner lieu à la naissance de ténias adultes via la consommation de viande bovine contaminée par l’homme. Dans le cas d’une infestation localisée des carcasses de bovins par des cysticerques, un traitement par le froid est appliqué : après 10 jours à -18°C, les viandes deviennent propres à la consommation humaine. Si l’infestation de cysticerques est généralisée, les carcasses de bovins sont déclarées impropres à la consommation. Dans les abattoirs, une recherche spécifique sur les carcasses de bovins visant à détecter la présence de cysticerques est effectuée lors de l’expertise. Nombre de cysticerques détectés
Anémie infectieuse équine Aucun foyer d’anémie infectieuse équine n'a été constaté depuis 2013. Maladies des animaux d’aquaculture En 2019, cinq foyers d’infection par le virus de la septicémie hémorragique virale ont été identifiés dans des fermes aquacoles. Les mesures nécessaires visant à éviter la propagation de la maladie ont été mises en place : des mesures de restriction de mouvements ont été appliquées jusqu’à ce que tous les poissons soient éliminés. Les installations ont également été nettoyées et désinfectées et pour les étangs en terre, un vide sanitaire a étémis en place. Un foyer d’infection par le virus de la carpe koï a été détecté dans une pêcherie, des mesures visant à empêcher la propagation de la maladie ont été mises en place. Maladies des abeilles En 2019, le projet Healthy Bee a été intégré au plan de contrôle de l’AFSCA pour la surveillance active de la santé des abeilles. Au total, 194 apiculteurs et 863 colonies d’abeilles ont fait l’objet d’un suivi pendant une année, au cours de 3 visites distinctes qui ont eu lieu en automne 2018 ainsi qu’au printemps et en été 2019. Pour les ruchers suivis, la mortalité hivernale moyenne de 2018-2019 s’élevait à 14,7 %. Ce pourcentage constitue une diminution de 10 % par rapport aux mortalités enregistrées au cours de l’hiver 2017-2018. Pour la saison 2019, la mortalité saisonnière moyenne s’élevait à 4,8 %. Les données de mortalité des abeilles sont analysées chaque année par Sciensano. La mortalité des abeilles est un problème multifactoriel dont les causes les plus fréquemment citées sont le non-respect des bonnes pratiques apicoles, les maladies des abeilles (varroa, loque américaine et européenne, Nosema), la présence de résidus chimiques, l’appauvrissement des sources de nourriture (pollen et nectar) et la combinaison de ces différents facteurs. Les analyses statistiques ont montré un lien significatif entre l’infestation par le varroa et la survenue d’une mortalité chez les abeilles. Plus il y a d’acariens varroas présents sur les abeilles d’hiver, plus grand est le risque que celles-ci ne survivent pas. L’AFSCA publie chaque année des recommandations de lutte contre le varroa. L'AFSCA assure également une surveillance passive des maladies officielles des abeilles : 10 foyers de loque américaine et 11 foyers de loque européenne ont été notifiés à l’AFSCA en 2019. Les colonies atteintes ont été soit détruites, soit ont fait l’objet d’un essaimage artificiel. Une zone de protection de 3 km a été établie. Les ruches situées dans la zone autour du foyer ont été examinées pour détecter les contaminations éventuelles. Pour de plus amples informations, consultez la rubrique « apiculture » du site internet de l’AFSCA.
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