Rapport d'activités 2022 de l'AFSCA - Le baromètre de la sécurité alimentaire

Le baromètre de la sécurité alimentaire

Dernière mise à jour le 20.06.2023

Le baromètre de la sécurité alimentaire est un instrument qui a été développé en 2010 par le comité scientifique (SciCom) institué auprès de l’AFSCA. Celui-ci permet, sur une base annuelle, de se faire une idée de l’évolution de la situation globale de la sécurité alimentaire en Belgique (cf. Avis 28-2010 (PDF)). Le baromètre est basé sur une série d’indicateurs couvrant l’ensemble de la chaîne alimentaire : de l’approche préventive (autocontrôle, inspections) aux conséquences pour la santé publique (toxi-infections alimentaires), en passant par le contrôle des produits (pour la présence de dangers chimiques et biologiques).

En 2018, le baromètre de la sécurité alimentaire a fait l’objet d’une évaluation, ce qui a conduit à une nouvelle version du baromètre, la version 2 (cf. Avis 06-2018 (PDF)). Dans cette deuxième version, un certain nombre d’indicateurs ont été supprimés, reformulés ou fusionnés. Par conséquent, les résultats de la deuxième version du baromètre ne sont pas comparables à ceux de la première version.

Pour 2022, le baromètre de la sécurité alimentaire (version 2) montre une baisse de 9,1% par rapport à 2021.

Cela s’explique en grande partie par une augmentation significative – par rapport à 2021 – du nombre de notifications de personnes touchées par une toxi-infection alimentaire collective (TIAC), et notamment une augmentation des cas de listériose, de salmonellose et de campylobactériose. Le nombre total de personnes touchées par les TIAC en 2022 a plus que doublé par rapport à 2021 (4.247 vs 2.070 personnes). Il s’agit du chiffre le plus élevé enregistré depuis le début des calculs du baromètre. L’augmentation du nombre total de TIAC en 2022 par rapport à 2021 était plus modérée, avec une hausse de 52% (830 vs 547 TIAC). Explications possibles pour l’augmentation du nombre de personnes touchées par les TIAC en 2022 : l’Horeca tourne de nouveau à plein régime après la période de coronavirus, les gens sont devenus plus vigilants et signalent plus souvent les maladies (notamment suite à la période de coronavirus et aux incidents liés à la salmonelle de 2022). Enfin, on recense un certain nombre de foyers qui ont touché un grand nombre de personnes.

Pour l’approche préventive (autocontrôle, notification obligatoire, traçabilité), il existe trois indicateurs liés aux systèmes d’autocontrôle validés et trois indicateurs liés aux inspections favorables. Pour les systèmes d’autocontrôle dans le secteur des fournitures au secteur de la production primaire, on observe une augmentation par rapport à 2021. Pour les systèmes d’autocontrôle dans le secteur de la production primaire et les systèmes d’autocontrôle dans le secteur de la transformation, en revanche, on observe une diminution. Pour ces indicateurs, il existe encore une marge d’amélioration.

Les indicateurs relatifs aux inspections favorables sont stables par rapport à 2021, avec une légère augmentation pour les inspections liées à la traçabilité dans la chaîne alimentaire. Il est important de noter que 2022 a été une année de transition au cours de laquelle de nouvelles check-lists ont été utilisées pour les inspections. Cela implique une modification de l’indicateur « Inspections de l’infrastructure, de l’installation et de l’hygiène dans le secteur B2C » en « Inspections du scope de base dans le secteur B2C ». Toutes les questions fondamentales et les plus pertinentes relatives aux principaux risques potentiels – autrefois reprises dans des check-lists ayant différents champs d’application – sont désormais regroupées dans une seule et même check-list sous la dénomination « scope de base ».

Comme les années précédentes, la conformité des produits reste généralement très élevée, avec un résultat de conformité de 98 à 99% pour la plupart des indicateurs liés au contrôle des produits. Bien que la conformité pour l’acrylamide dans les produits alimentaires et pour Campylobacter dans les carcasses et les viandes découpées soit restée stable, celle-ci peut encore être améliorée (conformité de 96% et 90% respectivement).

Enfin, il convient de noter que les analyses des indicateurs d’hygiène microbienne dans les carcasses et les viandes découpées ne sont plus réalisées depuis 2021. Par conséquent, l’indicateur de conformité E. coli pour les échantillons prélevés dans les abattoirs et les ateliers de découpe ne peut plus être calculé et a été retiré du panier d’indicateurs du baromètre.

Evolution par rapport à l'année de référence 2010

Par rapport à 2010, le baromètre de la sécurité alimentaire (version 2) de 2022 montre une augmentation de 10%. Cela est principalement dû à l’évolution favorable de l’autocontrôle et au nombre de cas de salmonellose et de campylobactériose rapportés pour 100 000 habitants. La conformité des produits reste généralement élevée, avec une évolution favorable pour Campylobacter sur les carcasses et les viandes découpées.