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Usage illégal de fipronil Version imprimable | Dernière mise à jour le
22.06.2018 Juste avant l'été 2017, une entreprise de transformation d’œufs a détecté la présence de fipronil dans des œufs issus d’une exploitation belge. Cette mise en évidence était totalement inattendue et a surpris tout le monde, étant donné que l’usage du fipronil n’est pas autorisé par la loi dans le secteur de l’élevage et que jamais, une telle détection n’avait eu lieu dans le secteur. Ce qui semblait initialement n’être qu’une contamination isolée (une seule exploitation de poules pondeuses, découverte en juin 2017) s’est révélé être, après quelques semaines d’enquêtes intensives et laborieuses par l'unité antifraude de l'Agence, un incident beaucoup plus important. En effet, l’enquête a révélé qu’un antiparasitaire, utilisé en tant que produit de nettoyage pour étables (le Dega-16), avait été frauduleusement « enrichi » avec du fipronil (sans mention de cet ajout sur l’étiquette). Alors qu’il contenait frauduleusement du fipronil, ce produit était vendu comme contenant des huiles essentielles uniquement, naturel donc. Ce produit, frauduleusement « enrichi », a été distribué par le fraudeur à plusieurs entreprises de services de nettoyage d’exploitations avicoles, qui l'ont utilisé à grande échelle dans les élevages (ponte, élevage pour poules pondeuses) pour se débarrasser des poux rouges, parasite impactant le bien-être des animaux, et donc leur rentabilité. Le fipronil est une substance chimique qui peut être utilisée sur les plantes et chez les petits animaux de compagnie (par exemple dans les colliers antipuces) pour lutter contre les insectes. Bien que le fipronil ait donc des applications légales, cette substance n'est pas autorisée pour être utilisée dans les exploitations détenant des animaux destinés à entrer dans la chaîne alimentaire. Il ne peut donc y avoir dans le commerce de produits contenant du fipronil pour usage dans ce type d’exploitation. Durant cet incident, l'Agence a appliqué son approche habituelle lors d’un problème lié à un contaminant dans la chaîne alimentaire. Les sources de contamination sont détectées par des enquêtes approfondies, en recourant à la traçabilité et à des analyses. Une fois ces sources connues, tous les contacts de ces sources, potentiellement contaminés, sont identifiés et bloqués. De cette façon, l'approvisionnement de la chaîne alimentaire avec des produits contaminés est interrompu. Les produits déjà présents sur le marché sont retirés et ne peuvent plus atteindre le consommateur. Si de tels produits ont déjà été vendus et qu’ils présentent un risque pour la santé du consommateur, un rappel est organisé et toute personne qui a acheté ces produits peut les ramener au point de vente. Pour le consommateur, sur base des éléments qui ont pu être identifiés lors de l’enquête, cette contamination des œufs et produits dérivés n’a pas eu d’impact sur sa santé. Seul un lot d’œufs a dû être rappelé auprès consommateur suite à la mise en évidence d’un risque pour sa santé (risque long terme, c’est-à-dire une consommation étendue sur des années). Pour la viande, il n’y a pas eu de risque et ce n'est pas étonnant : la viande de poulet est produite dans des exploitations des poulets de chair où il n'y a pas de problème de poux rouges et donc aucun risque d’abus avec le fipronil. En résumé, des millions d’œufs ont dû être détruits car ils contenaient des teneurs en fipronil supérieures à la norme et n’étaient donc pas conformes, même s’ils ne comportaient pas de risque... Expliquer cette distinction au consommateur n’a toutefois pas été chose facile. Par contre, les conséquences pour l'industrie avicole et alimentaire ont été graves.
Suite à cet incident, l'Agence a élaboré un plan d'action pour améliorer son approche lors de la gestion des incidents, pour augmenter les contrôles sur l'utilisation des pesticides dans le secteur de la production des viandes et pour renforcer la collaboration avec les autres autorités. La communication vers les consommateurs est une priorité absolue et le service communication de l’AFSCA travaille quotidiennement afin d’informer les consommateurs sur la sécurité de son alimentation en Belgique. La communication de l’AFSCA s’inscrit dans un processus d’amélioration continue, où le consommateur occupe une place centrale. La gestion de l’AFSCA a été évaluée en juin 2018 par la Commission Européenne, qui souligne la qualité des services prestés par l’Agence. De plus, l’AFSCA a contrôlé toutes les exploitations de volailles, ce qui est un cas unique en Europe, et elle a activement collaboré à l’élaboration d’un règlement d’indemnisations pour les exploitations touchées. Résultats d'analyses
La partie « Suivi incident : produits animaux » présente les résultats des analyses d’œufs, d’ovoproduits et de viande qui ont été réalisées par l’AFSCA à la suite de la constatation chez les poules pondeuses de l’utilisation illégale de fipronil dans le cadre de la lutte contre le pou rouge. Lors de l’enquête, l’AFSCA a non seulement analysé des échantillons provenant des exploitations de volailles considérées comme suspectes mais a également réalisé des analyses dans les autres exploitations de production d’œufs afin d’obtenir une image complète de la situation du secteur en Belgique. Des analyses ont également été réalisées sur produits transformés obtenus à partir de matières premières non conformes ou suspectes. La partie « Suivi incident : produits végétaux » présente les résultats des analyses effectuées sur des échantillons de champignons et d’amendements du sol dans le cadre du suivi de l’incident fipronil. La partie « Monitoring UE » présente les résultats du monitoring coordonné au niveau européen, mis en place à la demande de la Commission européenne dans tous les Etats membres, lorsqu’il s’est avéré que l’utilisation illégale de fipronil chez les poules pondeuses concernaient plusieurs Etats membres. Ce monitoring visait à rechercher des résidus de fipronil et de 11 autres molécules importantes identifiées par la Commission européenne. L’AFSCA a choisi de rechercher 15 molécules. |
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