www.afsca.be       AFSCA - RAPPORT D'ACTIVITÉS 2017
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  Santé animale Version imprimable   |   Dernière mise à jour le 06.06.2018

Maladies dont la Belgique est indemne
Suivi des avortements
Rage
EST
Grippe aviaire
Cysticercose
Anémie infectieuse équine
Maladies des animaux d’aquaculture
Maladies des abeilles


La politique sanitaire de l'AFSCA vise à maintenir le statut « indemne » pour les maladies animales et à en élargir le champ d’application. Elle prévoit notamment des enquêtes et des analyses systématiques en cas d'avortements chez les bovins et les petits ruminants, une campagne hivernale appropriée chez les bovins, des analyses sanguines lors de l'introduction de bovins originaires de pays qui ne sont pas officiellement indemnes de certaines maladies, à leur arrivée en Belgique, ainsi qu'une analyse et un monitoring des maladies animales (ré)émergentes.

L'AFSCA délègue une part importante de la surveillance sanitaire aux associations régionales pour la santé animale ARSIA et DGZ (monitoring et diagnostic des maladies à notification obligatoire, surveillance ciblée des maladies dans le cadre de la surveillance officielle et des programmes d'éradication, soutien et guidance d'exploitation dans le cadre de la surveillance des maladies, identification et enregistrement des animaux), ainsi qu'au CERVA (laboratoire national de référence dans le cadre des maladies animales et zoonoses, enquête épidémiologique et analyse de risques, amélioration de la qualité des bases de données utilisées lors des campagnes de vaccination et pour les contrôles en matière de santé animale) et y consacre annuellement plus de 10 millions d’euros.




Maladies dont la Belgique est indemne

La Belgique est officiellement indemne de plusieurs maladies chez les bovins et les porcins : la leucose bovine (depuis le 1er juillet 1999), la brucellose bovine et la tuberculose bovine (depuis le 25 juin 2003), la maladie d'Aujeszky (depuis le 4 octobre 2011). La Belgique est également exempte de nombreuses autres maladies telles que la fièvre aphteuse, la rage, la maladie de Newcastle chez les volailles, la peste porcine classique, la peste porcine africaine et la fièvre catarrhale du mouton (depuis le 15 février 2012).

La liste complète est disponible sur le site web de l’AFSCA. Pour la santé de notre bétail mais aussi dans le contexte des échanges intracommunautaires et des exportations vers les pays tiers, il est important que la Belgique reste indemne de ces maladies.

    Brucellose bovine 

    Après les cas de  brucellose détectés fin 2010, début 2012 et le dernier foyer de début 2013, aucun nouveau foyer n’a été détecté.

    Le programme de surveillance prévoit une enquête obligatoire en cas d’avortement ainsi qu’une enquête, sur base d’une évaluation du risque, dans une sélection de troupeaux :
    • dans lesquels, au cours des 3 dernières années, des bovins proviennent d’Etats membres ou de pays tiers n’ayant pas de statut officiellement indemne ;
    • dans lesquels aucun cas d’avortement n’a fait l’objet d’une enquête ; et
    • sur base d’autres raisons sanitaires et épidémiologiques.

    Deux fois par an, un screening de toutes les exploitations laitières est également réalisé au moyen d’analyses de lait de tank. En 2017, tous les résultats étaient favorables.


    Tuberculose bovine

    La Belgique est officiellement indemne de tuberculose bovine depuis le 25 juin 2003. Cela signifie que, sur base annuelle, la tuberculose ne peut être présente que dans maximum 0,1 % de l’ensemble des troupeaux bovins.

    Les mesures prises dans le dernier foyer de 2016 sont levées début 2017 après un abattage de tous les bovins de l’exploitation ainsi que le nettoyage et la désinfection des installations.
    Au cours du monitoring hivernal 2016-2017, un nouveau foyer de tuberculose bovine est détecté. L’enquête épidémiologique permet d’identifier 4 foyers secondaires. Un ordre d’abattage total est délivré pour 3 de ces exploitations. Les 2 autres exploitations font l’objet d’un abattage partiel et sont toujours suivies en ce début d’année 2018.




Suivi des avortements

Lors de chaque notification d’avortement chez des bovins, ovins ou caprins, outre la recherche obligatoire de l’agent de la brucellose, une analyse approfondie de toute une série de pathogènes est également réalisée. La recherche de la cause des avortements est réalisée sur le sérum de la mère et par le biais de l’analyse virologique et bactériologique de l’embryon rejeté ou du placenta.

En 2017, 9.964 avortements de bovins ont été soumis à une analyse. Cela correspond à une diminution par rapport à 2016 (10.209). Le nombre d’analyses reste élevé en raison du financement par l’AFSCA d’une part, des analyses réalisées dans le cadre du protocole avortement et, d’autre part, de l’organisation du transport du matériel pour analyse. Aucun cas de brucellose n’a été détecté lors de ces analyses.

Agents pathogènes identifiés en cas d'avortements chez les bovins :
  • Mère : néosporose (18,6%) ;
  • Fœtus et placenta : Schmallenberg (0,7%), BVD (0,54%), Salmonella (0,2%).

En 2017, 137 avortements d’ovins et caprins ont été soumis à une analyse (111 en 2013, 149 en 2014 et 2015, 109 en 2016). Aucun cas de brucellose n'a été détecté.

Agents pathogènes identifiés lors d'avortements chez les ovins et les caprins (fœtus et placenta) :
  • Fièvre Q (17,5%)
  • Chlamydophila abortus (2,1%)
  • Campylobacter foetus (2,9%)
  • Campylobacter jejuni (1,4%)
  • Toxoplasma gondii (5,1%)
  • Schmallenberg (1,4%)




Rage

Depuis le 29 décembre 2014, une nouvelle réglementation européenne est entrée en vigueur. Elle concerne les voyages avec des animaux de compagnie (chiens, chats et furets) et doit être appliquée par tous les Etats membres.

Cette harmonisation vise une approche harmonisée de la lutte contre la rage en Europe.

La rage est une zoonose (maladie animale qui se transmet aussi à l’homme) répandue à l'échelle mondiale et qui coûte la vie chaque année à plus de 55.000 personnes. En raison du caractère insidieux et mortel de cette maladie, l'importation de chiens et de chats en provenance d'autres Etats membres de l'UE et en provenance de pays en dehors de l’UE est strictement réglementée. Ce renforcement des mesures témoigne de la grande préoccupation et de l'importance qu'attache l'Europe à la lutte contre la rage.

En octobre 2017, un jeune français est décédé environ 2 mois après avoir été en contact, lors de vacances au Sri Lanka, avec un chien porteur du virus mais qui ne présentait apparemment aucun signe de maladie.




EST

Les Encéphalopathies spongiformes transmissibles ou EST (en anglais : TSE) sont des maladies qui touchent progressivement le cerveau et le système nerveux des animaux. Ces maladies sont occasionnées par certaines protéines infectieuses appelées prions. L’EST la plus connue est l’ESB, ou encéphalopathie spongiforme bovine, mieux connue sous le nom de "maladie de la vache folle".

Une surveillance des EST chez les bovins, les ovins et les caprins a été réalisée dans des élevages, sur des marchés, lors du transport des animaux et dans les abattoirs. La cervelle de tous les animaux suspects a été analysée par le CERVA.


    Traçabilité de la viande de boeuf

    En mai 2012, la Belgique a obtenu officiellement le statut de "risque négligeable à l'égard de l'ESB". Afin de continuer à garantir une lutte efficace contre la maladie et de contrôler la traçabilité de la viande bovine, l'AFSCA réalise des tests ADN. C’est pourquoi, un morceau d'oreille de tous les bovins abattus est conservé à l'abattoir et la traçabilité de l'animal à travers toute la chaîne alimentaire est assurée dans le système Sanitel.

    Des échantillons de viande bovine sont prélevés dans des ateliers de découpe et des boucheries et sont tracés jusqu’au niveau de l’abattoir : un test ADN est réalisé sur l’oreille conservée en abattoir ainsi que sur les échantillons de viande prélevés dans les ateliers de découpe et les boucheries. Lorsqu’il n’y a pas de concordance entre les 2 tests ADN, une enquête est réalisée.

    Nombre de missions Nombre d'opérateurs
    378 341

      Nombre d'échantillonnages Echantillonnages conformes (%) Nombre de mesures
    Traçabilité ateliers de découpe 120 97,5 -
    Traçabilité boucheries 276 89,5 3
    Total 396 91,9 3

    Mesures suite prises aux non-conformités
      Nombre de mesures
    Avertissements 2
    Autres 1
    Total 3

    Non-conformités
      Nombre d'échantillonnages Paramètres non conformes
    Viande 30 Génotypage
    Viande de découpe 2 Génotypage


    Contrôle des exigences en matière de prévention de l'ESB : feedban

    Dans le cadre de la lutte contre l’ESB, l'AFSCA réalise des contrôles pour vérifier l'absence de protéines animales non autorisées, en particulier suite à des contaminations croisées dans les aliments pour ruminants. Les inspections mentionnées ci-dessous ont pour but de vérifier si l'exploitation d'élevage/d'aquaculture ne détient que des aliments contenant des ingrédients animaux qui peuvent être donnés à tous les animaux présents dans l'exploitation. De cette façon, une éventuelle contamination croisée entre différents ingrédients ne risque pas d'entraver l'interdiction d'utilisation de certaines protéines animales.

    Au cours des 3.129 inspections de 2017, on n’a trouvé qu’une seule fois des aliments pour animaux contenant des ingrédients d’originale animale ne pouvant pas être donnés à tous les animaux présents dans l’exploitation. Les résultats sont comparables à ceux des quatre dernières années.

    Des analyses sont en outre réalisées quant à la présence de constituants d'origine animale non autorisés et de graisses de bœuf insuffisamment pures. On effectue également d'autres analyses pour détecter le marqueur GTH (triheptanoate de glycérol), qui est ajouté comme marqueur aux farines de viandes et d'os et aux graisses animales de catégories 1 et 2, vu que celles-ci sont interdites d'utilisation dans les aliments pour animaux.

    Nombre de missions Nombre d'opérateurs
    915 505

      Nombre d'échantillonnages Echantillonnages conformes (%) Nombre de mesures
    Feedban 879 99,7 1
    GTH 83 98,8 1
    Impuretés dans les graisses 56 100 -
    Total 1.017 99,6 2

    Mesures suite prises aux non-conformités
      Nombre de mesures
    PV 1
    Autres 1
    Total 2

    Non-conformités
      Nombre d'échantillonnages Paramètres non conformes
    Aliments complets pour animaux 1 ADN de ruminants
    Graisses animales NHC 1 GTH marqueur (présence en cat. 1 et 2)
    Protéines animales transformées de non-ruminants 1 ADN de ruminants
    Protéines hydrolysées 1 Farine de viande osseuse




Grippe aviaire

Depuis 2004, l’AFSCA organise chaque année un monitoring des virus de la grippe aviaire. Ce monitoring consiste en des analyses sérologiques chez les volailles et en des analyses virologiques chez les oiseaux sauvages, analyses qui servent principalement à détecter les virus faiblement pathogènes, importants pour les volailles (types H5 et H7). Le programme consacre également une attention particulière aux mortalités suspectes des oiseaux sauvages parce qu’elles peuvent constituer une indication de l’introduction du virus H5N1, plus dangereux pour l’homme que d’autres virus de la grippe aviaire.

Les échantillons sur les volailles sont prélevés par l’AFSCA, l’ARSIA et la DGZ.

Pour le monitoring des oiseaux sauvages, l’AFSCA collabore avec l’Institut royal des Sciences naturelles de Belgique (IRSNB), le « Réseau de surveillance sanitaire de la faune sauvage de l’Université de Liège » et les services Nature des Régions. Des échantillons sont prélevés sur des oiseaux sauvages vivants et des cadavres d’oiseaux sauvages.

Les résultats des analyses sont disponibles sur le site de l'AFSCA.




Cysticercose

Les cysticerques, un stade larvaire intermédiaire du ténia, peuvent donner lieu à la naissance de ténias adultes s’ils sont consommés par l’homme. En cas d’une infestation localisée de la carcasse par des cysticerques, un traitement par le froid est appliqué : après 10 jours à -18°C, les viandes deviennent propres à la consommation humaine. Si l’infestation de cysticerques est généralisée, la totalité de la carcasse est déclarée impropre à la consommation.

En 2017, 1.348 cas de cysticercose localisée (978 en 2013, 1.154 en 2014, 1.242 en 2015, 1.262 en 2016) et 27 cas de cysticercose généralisée (16 en 2013, 18 en 2014, 11 en 2015, 20 en 2016) ont été découverts chez les bovins dans les abattoirs.




Anémie infectieuse équine

Aucun foyer d’anémie infectieuse équine n'a été constaté depuis 2013.




Maladies des animaux d’aquaculture

En 2017, trois foyers d’infection par le virus de la carpe koïont été découverts dans des étangs de particuliers. Les mesures nécessaires visant à éviter la propagation de la maladie ont été mises en place (interdiction de mouvement des poissons vivants, gestion des déchets/eau/matériel).
Plus d'information sur notre site.




Maladies des abeilles

Outre la surveillance active de la santé des abeilles dans le cadre du projet HealthyBee (voir encadré), l'AFSCA assure aussi une surveillance passive des maladies officielles des abeilles.


HealthyBee

Le programme de surveillance HealthyBee a été lancé en septembre 2016. Ce programme a par ailleurs été intégré dans le « Plan abeilles fédéral 2017-2019 ».

Au total, 193 apiculteurs et 865 colonies d’abeilles ont fait l’objet d’un suivi pendant une année, au cours de 3 visites distinctes qui ont lieu en automne 2016 ainsi qu’au printemps et en été 2017.
Pour les ruchers suivis, la mortalité hivernale moyenne 2016-2017 s’élevait à 27,9 %. Ce pourcentage dépasse de 10 % la mortalité hivernale que l’on considère comme normale et acceptable chez les abeilles mélifères. Pour la saison 2017, la mortalité saisonnière moyenne s’élevait à 3,7 %.
La mortalité des abeilles est un problème multifactoriel dont les causes les plus fréquemment citées sont les maladies des abeilles (varroa, loque américaine et européenne, Nosema), la présence de résidus chimiques, l’appauvrissement des sources de nourriture (pollen et nectar) et la combinaison de ces différents facteurs.
Au lancement du projet, l’infestation par le varroa a été mesurée dans chaque colonie suivie. Les analyses statistiques ont montré un lien significatif entre l’infestation par le varroa et la survenue d’une mortalité chez les abeilles. Plus il y a d’acariens varroas présents sur les abeilles d’hiver, plus grand est le risque que celles-ci ne survivent pas.
Au printemps, toutes les colonies suivies encore en vie au moment de la visite ont en outre été échantillonnées en vue de l’analyse de la présence du parasite intestinal Nosema. Les analyses statistiques n’ont pas pu démontrer de lien significatif entre l’infestation par le parasite Nosema et la survenue d’une mortalité chez les abeilles.
Un échantillon de pain d’abeille (pollen) a été prélevé dans 81 ruchers en vue d’une analyse des résidus. Dans 78 échantillons, la présence d’au moins un résidu a été mise en évidence. Sur base des concentrations découvertes, un quotient de risque a été établi afin de déterminer si les résidus découverts pouvaient représenter un risque accru pour les abeilles. Dans aucun des échantillons examinés, le risque n’a été considéré comme élevé.
L’AFSCA va transmettre les résultats du projet HealthyBee 2016-2017 au Comité Scientifique, qui en réalisera une analyse approfondie (identification des causes potentielles de maladies) sur base de laquelle des recommandations pourront être formulées pour l’amélioration de la santé des abeilles et pour la future surveillance de la santé des abeilles.

Pour de plus amples informations, consultez la rubrique « apiculture » du site internet de l’AFSCA.
 
   
Notre mission est de veiller à la sécurité de la chaîne alimentaire et à la qualité de nos aliments, afin de protéger la santé des hommes, des animaux et des plantes.

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