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Contaminants physico-chimiques Version imprimable | Dernière mise à jour le
30.06.2020
Dioxines et PCB Les dioxines et les PCB sont des substances pouvant avoir un effet cancérigène. Les dioxines constituent une famille de composés organo-chlorés (ou congénères) possédant des propriétés physico-chimiques équivalentes. Le groupe des dioxines comprend les polychlorodibenzodioxines (PCDD) mais aussi les furanes (polychlorodibenzofuranes ou PCDF) et les polychlorobiphényles (PCB) de type dioxine. Tous ces composés sont lipophiles (ils se dissolvent dans les graisses), chimiquement et physiquement très stables et peu biodégradables. De ce fait, ils s’accumulent dans la graisse des animaux et de l’homme. Les non-conformités éventuelles sont dès lors le plus souvent constatées dans des produits d’origine animale. Les dioxines n'ont pas d’usage technique ou autre : elles sont le sous-produit involontaire et souvent inévitable issu de certains processus thermiques et industriels. La production et la transformation des métaux, l'incinération des déchets et les feux domestiques constituent d’importantes sources de dioxines ayant pour origine l’activité humaine. Les PCB trouvent également leur origine dans les activités humaines. Ils ont été utilisés pendant des décennies dans diverses applications industrielles, telles que le liquide de refroidissement des transformateurs électriques, des pigments, des peintures, .... Ils ont été utilisés sous la forme de mélanges complexes. L’utilisation des PCB est actuellement interdite dans l'UE. La prévention et la réduction de l'exposition humaine s’opère d’une part en s’attaquant aux sources, par exemple en gardant sous contrôle des processus industriels, en prenant des mesures qui limitent ou éliminent l’émission, … et également en éliminant les produits contaminés de la chaîne alimentaire. Bien que l'utilisation des PCB soit interdite, ils peuvent encore se retrouver par exemple dans de vieilles installations électriques. Un traitement adapté des déchets est dès lors particulièrement important. L'AFSCA accorde une attention particulière au risque de contamination de la chaîne alimentaire par les dioxines et PCB. Elle prélève chaque année des échantillons dans les denrées alimentaires et l'alimentation animale. En Belgique, dans le secteur des aliments pour animaux, l’analyse des dioxines et PCB de type dioxine avant commercialisation des matières premières critiques est obligatoire et aux frais de l’opérateur. Suite à des incidents répétés, la Commission européenne s’est inspirée de l’approche belge et impose depuis 2012 le monitoring de matières premières critiques (huiles, graisses et leurs produits dérivés) et des aliments composés qui en contiennent.
Mesures prises suite aux non-conformités
Non-conformités
Mycotoxines Les mycotoxines sont produites par des moisissures et peuvent se développer dans les produits végétaux avant la récolte ainsi qu’au cours du transport et du stockage. Certaines mycotoxines présentes dans les aliments pour animaux sont également susceptibles de se retrouver dans les denrées alimentaires d’origine animale (par exemple les aflatoxines dans le lait). L’AFSCA accorde une attention particulière au risque de contamination par des mycotoxines qui ont un effet non-négligeable sur la santé des hommes et des animaux, comme les aflatoxines, les toxines de Fusarium (fumonisines, zéaralénone, trichothécènes), l’ochratoxine A, la patuline ainsi que les sclérotes de l’ergot (Claviceps purpurea) et les alcaloïdes de l’ergot.
Mesures prises suite aux non-conformités
Non-conformités
Métaux lourds Les métaux lourds sont des substances toxiques présentes naturellement dans l’environnement ou découlant des activités industrielles. Lorsqu’ils sont absorbés via l’alimentation, ils peuvent entraîner des troubles de santé ou s’accumuler dans l’organisme. L’AFSCA contrôle les teneurs en cadmium, en plomb, en mercure et en arsenic dans une série d’aliments. Les aliments qui sont les plus souvent en cause lors de la détection de teneurs élevées en cadmium, sont les produits à base de cacao, les abats, les champignons, les plantes oléagineuses, les crustacés, les mollusques marins et les algues. S’il est absorbé en grande quantité durant une période prolongée, le cadmium peut provoquer des dysfonctionnements rénaux. En ce qui concerne le plomb, les aliments qui sont les plus souvent en cause lors de la détection de teneurs élevées sont les céréales et produits dérivés de céréales (pain et pâtisseries), l’eau, les légumes (pommes de terre), la bière, les produits laitiers. Dans le gibier sauvage abattu lors de la chasse, on peut retrouver également des niveaux de plomb très élevés suite à la trajectoire et à la fragmentation de la balle dans la chair de l’animal. Une exposition chronique à des teneurs élevées en plomb peut affecter le développement du système nerveux central chez les jeunes enfants et le fœtus. Les aliments à surveiller pour le mercure sont les poissons, principalement les espèces prédatrices, tels que le thon, l’espadon, le cabillaud et le brochet. Une exposition à des teneurs trop élevées en mercure peut causer des dommages aux reins. Les aliments qui sont les plus souvent en cause lors de la détection de teneurs élevées en arsenic sont les céréales ainsi que les produits dérivés tels que le pain au froment, le riz et les aliments à base de riz comme les galettes de riz soufflées. L’absorption chronique de quantités importantes d’arsenic inorganique a été associée à une série d’effets délétères sur la santé, tels que des lésions cutanées, des maladies cardiovasculaires et certaines formes de cancers.
Mesures prises suite aux non-conformités
Non-conformités
HAP (Hydrocarbures aromatiques polycycliques) La combustion incomplète de produits organiques entraîne la formation d'hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) dont certains sont probablement génotoxiques et carcinogènes pour l'Homme. Les HAP se forment dans les aliments durant le processus de chauffage et de séchage lorsque les produits de combustion entrent en contact direct avec l'aliment. C’est le cas lors du processus de torréfaction du café, lors de la fumaison des poissons et des viandes, lors des grillades et du rôtissage, plus particulièrement au feu de bois. De grandes quantités d'HAP peuvent également se retrouver dans les huiles raffinées. Les HAP peuvent en être extraits par passage sur charbon actif. Une autre source possible d’exposition aux HAP via l’alimentation est la contamination des poissons et des fruits de mer par la pollution marine. Pour certaines denrées alimentaires, il existe une norme pour le HAP benzopyrène. Depuis le 1er juin 2012, il existe également une norme pour la somme des 4 HAP (benzopyrène, benzanthracène, benzofluoranthène et chrysène) dans certaines denrées alimentaires et dans certains aliments pour animaux. Pour les eaux minérales naturelles et autres types d’eau de qualité potable, il existe des normes spécifiques pour les HAP. En 2019, pour l’analyse, on a fait une sélection parmi les HAP suivants en fonction du type d'eau : benzo(a)pyrène, benzo(b)fluoranthène, benzo(k)le fluoranthène, benzo(ghi)pérylène, l'indéno(1,2,3-cd)pyrène) et fluoranthène.
Biotoxines marines et histamine Les mollusques bivalves tels que les moules, les huîtres et les coquilles Saint-Jacques se nourrissent de micro-algues (phytoplancton) qu’ils extraient de l’eau. Certaines espèces de phytoplancton produisent des toxines appelées biotoxines marines qui s’accumulent, notamment, dans les mollusques. Chez l’Homme, la consommation de ces mollusques peut provoquer des vomissements et des diarrhées (DSP : Diarrhetic Shellfish Poisoning, causées par des toxines lipophyles), de la confusion et des pertes de mémoire (ASP : Amnesic Shellfish Poisoning), des convulsions voire des symptômes de paralysie (PSP : Paralytic Shellfish Poisoning).
De l’histamine peut apparaître dans le poisson lors de la dégradation d’histidine (naturellement présente dans le poisson) par des bactéries. Certaines espèces de poissons comme le thon, le maquereau, la sardine, le hareng ou l’anchois contiennent beaucoup d’histidine et comportent donc un plus grand risque de formation de grandes quantités d'histamine, surtout lorsqu’elles sont manipulées ou stockées dans de mauvaises conditions (température de conservation trop élevée). La consommation de poisson à teneur élevée en histamine peut provoquer des nausées, des éruptions cutanées, des céphalées et des troubles gastro-intestinaux. L’histamine n’est pas détruite par la cuisson du poisson. La conservation du poisson frais dans des conditions réfrigérées (à une température de 0 à 4°C) est donc une mesure très importante pour limiter la formation d’histamine.
Mesures prises suite aux non-conformités
Non-conformités
Migration à partir de matériaux de contact Les denrées alimentaires sont susceptibles d’être contaminées par les matériaux ou objets avec lesquels elles entrent en contact. Le contrôle est réalisé à l’aide de tests de migration lors desquels les matériaux sont mis au contact d’une denrée alimentaire ou d’un liquide remplaçant cette denrée. L’AFSCA analyse également des denrées alimentaires pour vérifier l’absence de substances provenant des matériaux ou des objets avec lesquels elles entrent en contact.
Mesures prises suite aux non-conformités
Non-conformités
Radioactivité Le contrôle de la radioactivité au sein de la chaîne alimentaire est une compétence partagée entre l'AFSCA et l'Agence fédérale de contrôle nucléaire (AFCN) sur la base de la réglementation européenne adoptée suite à la catastrophe nucléaire de Tchernobyl. Des contrôles sont également réalisés suite à l'accident au Japon en 2011 (Fukushima). Des échantillons sont prélevés dans les postes de contrôles frontaliers et sur le marché belge.
Autres contaminants Aliments pour animaux L’hydroxyméthylfurfural (HMF) – nocif pour les abeilles - est recherché dans les produits à base de sucre destinés au nourrissage des abeilles. Il peut se former si ces aliments sont mal conservés et exposés à la chaleur (soleil). Plusieurs graines indésirables (entre autres Crotalaria, Ambrosia, Datura et Ricin) pouvant être toxiques pour certains animaux font également l’objet d’une surveillance.
Non-conformités
Denrées alimentaires Les nitrates sont naturellement présents dans les fruits et légumes. Leur concentration varie selon l’espèce végétale, les saisons et le mode de culture. On en retrouve principalement dans les légumes feuillus. Les nitrates sont peu toxiques, mais leurs métabolites peuvent avoir des effets nocifs sur la santé. Lors des inspections de l’hygiène dans le secteur horeca et des cuisines de collectivités, la qualité des graisses de friture est systématiquement contrôlée au moyen d’un testeur portable mesurant les composés polaires (un signe de dégradation de l'huile). En cas de résultat défavorable et lorsque l’opérateur ne change pas immédiatement l’huile ou la graisse de friture, la teneur en triglycérides polymérisés est analysée en laboratoire. Les résultats de ces analyses de laboratoire sont présentés dans le tableau ci-dessous. En tenant compte des résultats des contrôles sur le terrain, le taux de conformité du nombre total de contrôles concernant la teneur en composants polaires dans les huiles de friture est de 98,3% en 2019 (98,7% en 2018, 98,6% en 2017). Le benzène est une substance cancérigène qui a de nombreuses applications dans l'industrie (produits chimiques, détergents, peintures, plastiques) et se retrouve également dans les gaz d'échappement et la fumée de cigarette, par exemple. En conséquence, le benzène est présent dans l'environnement et peut également entrer dans la chaîne alimentaire. Le benzène a été détecté en 2019 dans de l'eau qui doit répondre aux normes de qualité de l'eau potable et qui est conditionnée par des entreprises, ainsi que dans de l'eau utilisée pour la fabrication et/ou la commercialisation de denrées alimentaires. L'apport alimentaire de benzène est très limité,la principale source d'absorption est l'exposition à l'air. Des hydrocarbures halogénés ont été détectés en 2019 dans de l'eau qui doit répondre aux exigences de qualité de l'eau potable et qui est conditionnée par des entreprises, ainsi que dans de l'eau utilisée pour la fabrication et/ou la mise sur le marché de produits alimentaires. Ces échantillons ont été analysés pour les paramètres 1,2-dichloroéthane et/ou trihalométhane total. Pour ce dernier paramètre, on évalue la somme des concentrations des composés suivants : chloroforme, bromoforme, dibromochlorométhane et bromodichlorométhane. Les trihalométhanes sont des sous-produits formés lors de la chloration de l'eau potable et peuvent également être considérés comme un indicateur de la formation de sous-produits de désinfection. Espèces non-comestibles
Mesures prises suite aux non-conformités
Non-conformités
Eau (non utilisée comme boisson)
Contaminants sans norme Dans le but de protéger les consommateurs, l'AFSCA recherche également des contaminants pour lesquels il n'existe pas de norme belge ou européenne. L'objectif est de rassembler des données et de les transmettre à l'EFSA (Autorité européenne de sécurité des aliments) qui pourra les utiliser dans l’élaboration de ses avis :
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