Échantillonnages et analyses Version imprimable | Dernière mise à jour le
16.06.2022
La mission centrale de l’AFSCA est la surveillance de la chaîne alimentaire au moyen de contrôles. Pour exécuter ses tâches, l’AFSCA met en place un programme de contrôle, actualisé annuellement, qui est complété d’actions spécifiques et de contrôles non planifiés, mais nécessaires, qui sont exécutés dans des délais raisonnables. Le programme d’inspection et le programme d’échantillonnage sont basés sur des paramètres objectifs et fondés statistiquement.
L’AFSCA dispose d’un réseau performant de laboratoires : 5 laboratoires propres suivant en permanence les nouvelles technologies, un réseau d’environ 60 laboratoires externes agréés par l’AFSCA, ainsi qu'un réseau de laboratoires de référence en tant que « centres d’excellence ».
Convention 2021-2024 sur l'utilisation responsable des antibiotiques chez les animaux
Dans le cadre de la lutte contre la résistance aux antimicrobiens, la "Convention AB 2016-2020" a été signée en 2016 par 15 organisations partenaires, l'AMCRA et le gouvernement fédéral. Outre les objectifs stratégiques et opérationnels, ce document fixe également des objectifs de réduction de l'utilisation générale des antibiotiques, des antibiotiques d'importance critique et des aliments pour animaux traités aux antibiotiques. Au cours de la période 2011-2020, une réduction de 40,2 % de l'utilisation générale des antibiotiques, une réduction de 70,1 % de l'utilisation des antibiotiques d'importance critique et une réduction de 70,4 % de l'utilisation d'aliments pour animaux médicamentés aux antibiotiques ont été fixées, ce qui est une évolution très favorable démontrant que le système de concertation et de collaboration entre toutes les parties prenantes fonctionne. Vous trouverez de plus amples informations sur cette convention et les résultats obtenus sur le site internet de l'AFSCA.
La lutte contre la résistance aux antimicrobiens n'est pas encore terminée. En signant la deuxième "Convention AB" pour la période 2021-2024, les 21 organisations partenaires (actuelles), l'AMCRA et le gouvernement fédéral soulignent leur engagement à réduire davantage l'utilisation d'antibiotiques chez les animaux. Quatre nouveaux objectifs de réduction à atteindre d'ici 2024 ont été inclus :
• une utilisation globale maximale d'antibiotiques de 60 mg/PCU, soit une réduction de 65 % par rapport à 2011 ;
• une utilisation maximale de la colistine à 1 mg/PCU ;
• une réduction de 75 % de l'utilisation d'aliments pour animaux médicamentés contenant des antibiotiques ;
• moins de 1% de gros utilisateurs parmi les exploitations de porcs, de veaux de boucherie, de poulets de chair et de poules pondeuses.
L'utilisation d'antibiotiques d'importance critique doit également être réduite d'au moins 75 % par rapport à 2011. En plus des objectifs de réduction, des actions sont également incluses dans cette convention pour le secteur des animaux de compagnie. Les objectifs et les actions prévus font également partie du plan d'action national belge One Health contre la résistance aux antimicrobiens, comme actions pour le pilier animal. Bien que le chemin à parcourir soit encore long, les premiers résultats semblent déjà prometteurs. |
Que sont les limites maximales en résidus (LMR) ?
L'utilisation de
pesticides dans la production de fruits, de légumes et de cultures arables peut
laisser des traces de résidus dans les denrées alimentaires mises sur le marché.
Des limites maximales en résidus (LMR) sont fixées pour chaque pesticide dans la législation européenne. Ces LMR ont été jugées sûres pour la
santé et permettent de vérifier que les pesticides ont été utilisés
correctement (utilisation uniquement de produits autorisés pour la culture, le
respect des doses et les délais d’attente avant récolte, …).
Les LMR ne
sont pas des limites toxicologiques et un dépassement de LMR ne signifie dès
lors pas nécessairement - et même rarement - un risque pour la santé, mais est
le signe de la mauvaise utilisation d'un pesticide. Les denrées qui ne
respectent pas les LMR ne peuvent pas être mises sur le marché.
Qui contrôle les résidus de pesticides dans les denrées
alimentaires ?
Comme l’impose la législation européenne, les
entreprises alimentaires sont responsables des produits qu’elles mettent sur le
marché et doivent disposer d’un système d’autocontrôle. Elles effectuent, en
qualité de premier responsable, des analyses dans le cadre de leur autocontrôle afin de vérifier que leurs produits respectent
les LMR. Elles ne peuvent pas commercialiser les produits non conformes et, dans
le cas où un produit représente un risque pour la santé, elles doivent en
informer l’AFSCA en vertu du principe de la notification obligatoire.
L’AFSCA met également en
place un programme de contrôle des résidus de pesticides dans les denrées
alimentaires basé sur les risques. Celui-ci porte une attention particulière aux
denrées susceptibles de présenter des dépassements de LMR. Chaque année, l’AFSCA
prélève et analyse environ 3.500 échantillons de fruits, légumes, céréales et
autres produits d’origine végétale. Plus de 650 résidus de pesticides différents
sont analysés lors des contrôles. Ce faisant, la Belgique utilise un des scopes
analytiques les plus larges d’Europe.
Des contrôles renforcés temporaires
à l’importation de produits à risque provenant de certains pays tiers sont
également mis en place à tous les points d’entrée européens (aéroports, ports,
…) afin d’intercepter les produits qui ne respectent pas les LMR avant leur mise
sur le marché. Une cinquantaine de combinaisons produit-origine sont
actuellement concernées comme par exemple le thé provenant de Chine, les
haricots du Kenya, les piments d’Ouganda et les agrumes provenant de
Turquie.
Quels sont les résultats des contrôles
effectués ?
Ces dernières années, le taux de conformité (= respect
des exigences légales) des fruits, légumes et céréales analysés sur le marché
belge par l’AFSCA était compris entre 97,5% et 98%. Les produits européens
montraient systématiquement un taux de conformité supérieur aux produits
importés de pays tiers. Cette différence s’explique par l’utilisation, dans les
pays tiers, de substances qui ne sont plus autorisées en Europe et pour lesquels
les LMR européennes sont fixées à des seuils très bas. Par exemple, en 2020,
l’insecticide chlorpyriphos a été interdit dans l’UE et les LMR ont été
abaissées à 0,01 mg/kg dans toutes les denrées. Cette substance reste cependant
utilisée dans les pays tiers et cette diminution de la LMR a eu pour conséquence
une forte augmentation des non-conformités dans les produits importés en
2021.
L’AFSCA rédige chaque année un rapport détaillé sur les contrôles des résidus de pesticides
en Belgique. L’Agence Européenne de Sécurité Alimentaire (AESA) publie également
chaque année un aperçu des contrôles des résidus de pesticides en Europe.
Que se passe-t-il lorsqu’une denrée ne respecte pas les
LMR ?
Lorsqu’un dépassement d’une LMR est observé sur une denrée, une
évaluation du risque est toujours effectuée afin de déterminer si cela présente
un risque pour la santé des consommateurs. Si la denrée a été distribuée et
qu’elle se révèle potentiellement dangereuse pour la santé, les mesures
nécessaires sont prises pour éviter sa consommation. Tous les rappels de
produits sont publiés sur le site de l’AFSCA. Une inspection est également effectuée chez
le responsable du produit afin de déterminer les raisons du dépassement de la
LMR et d’effectuer des analyses complémentaires si nécessaire. |
Résultats globaux des analyses
Résultats des échantillonnages
Nombre de
missions |
Nombre
d'opérateurs |
28.140 |
12.640 |
|
Nombre total d’échantillonnages |
Echantillonnages favorables (%) |
68.848 |
97,54 |
|
Le tableau suivant donne le nombre d'échantillons pour un certain nombre de paramètres. Différents types de paramètres peuvent être analysés lors d’un échantillonnage.
|
Nombre d'échantillonnages 2021 |
Echantillonnages conformes (%)
2021 |
Additifs et arômes |
945 |
87,2 |
Allergènes |
469 |
97,7 |
Qualité – Composition |
1.167 |
90,5 |
Irradiation |
123 |
100 |
OGM |
461 |
98,9 |
Dioxines et PCB |
2.670 |
99,6 |
Mycotoxines |
2.144 |
99,0 |
Métaux lourds |
1.753 |
99,2 |
HAP |
600 |
99,8 |
Biotoxines marines et histamine |
319 |
100 |
Migration |
836 |
97,5 |
Radioactivité |
1 |
100 |
Autres contaminants |
994 |
98,8 |
Contaminants sans normes |
610 |
Pas d’application |
Microorganismes indicateurs |
8.964 |
95,5 |
Microorganismes pathogènes |
14.264 |
98,3 |
Résidus de pesticides |
4.639 |
97,3 |
Substances médicamenteuses |
16.447 |
99,5 |
Autres substances interdites |
151 |
89,4 |
ESB |
1.288 |
97,4 |
Santé végétale |
9.791 |
96,0 |
Les résultats obtenus dans le cadre de la lutte contre la résistance aux antibiotiques sont repris dans le sixième rapport annuel sur les activités et résultats '2021' publié sur le site web de l'AFSCA. |