www.afsca.be       AFSCA - RAPPORT D'ACTIVITÉS 2021
Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire
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Santé animale & végétale Version imprimable   |   Dernière mise à jour le 30.05.2022

La surveillance de la santé des animaux et des végétaux demeure une mission centrale de l’AFSCA. Elle est organisée sur la base de programmes prédéfinis qui s’inscrivent dans le cadre d’une stratégie sanitaire globale.

Cette surveillance permet de garantir, au niveau international, que nos animaux, végétaux, produits animaux et produits végétaux satisfont aux dispositions légales. De plus, cette surveillance est importante pour la Belgique dans le cadre du commerce intracommunautaire et des exportations vers des pays tiers.


Santé animale
SARS-Cov-2 virus
Biosécurité
Tuberculose bovine

Santé des plantes




Santé animale

La politique sanitaire de l'AFSCA vise à maintenir le statut « indemne » pour les maladies animales et à en élargir le champ d’application. Elle prévoit notamment des enquêtes et des analyses systématiques en cas d'avortement chez les bovins et les petits ruminants, une campagne hivernale appropriée chez les bovins, des analyses sanguines lors de l'introduction de bovins originaires de pays qui ne sont pas officiellement indemnes de certaines maladies à leur arrivée en Belgique, ainsi qu'une analyse et un monitoring des maladies animales (ré)émergentes.

L'AFSCA délègue une part importante de la surveillance sanitaire aux organisations régionales pour la santé animale ARSIA et DGZ (monitoring et diagnostic des maladies à notification obligatoire, surveillance ciblée des maladies dans le cadre de la surveillance officielle et des programmes d'éradication, soutien et guidance d'exploitations dans le cadre de la surveillance des maladies, identification et enregistrement des animaux), ainsi qu’à Sciensano (laboratoire national de référence dans le cadre des maladies animales et zoonoses, enquête épidémiologique et analyse de risques) et y consacre annuellement plus de 10 millions €.




SARS-Cov-2 virus

Depuis l’apparition de la COVID-19 à Wuhan fin 2019, plusieurs cas d’infection par le SARS-CoV-2 (agent responsable de la COVID-19 chez l’Homme) sont apparus chez les animaux. L’AFSCA étant responsable de la prévention et de la lutte contre les maladies animales, elle œuvre à la sécurité de tous dans une politique de santé globale (« One Health »).

L’AFSCA apporte son soutien logistique et son expertise au Risk Assessment Group-Covid Animals (RAG-CA) (PDF) qu’elle a mis en place avec un mandat du RAG fédéral. Le RAG-CA travaille en étroite collaboration avec le Comité scientifique indépendant instauré auprès de l’AFSCA.

En Belgique, le SARS-CoV-2 est une maladie à déclaration obligatoire depuis juin 2020. Une surveillance épidémiologique est réalisée grâce à un système de rapportage obligatoire de tous les résultats des tests effectués chez les animaux domestiques et sauvage envers ce coronavirus. En 2021, 23 analyses ont été rapportées, seuls 3 animaux détenus dans des parcs zoologiques ont été confirmés comme infectés (deux hippopotames et un lion). Aucun animal domestique n’a été confirmé comme étant infecté par la maladie en 2021.

Contrairement à ce qui est observé chez l'Homme, il y a peu de cas diagnostiqués chez les animaux au niveau mondial. La majorité des infections ont été diagnostiquées chez des visons (famille des mustélidés, reconnue comme particulièrement sensible à ce virus) présents dans des exploitations.

Grâce à sa page internet dédiée au coronavirus, l’AFSCA tient régulièrement informés les professionnels et le grand public (vétérinaires, éleveurs, propriétaires d'animaux de compagnie, laboratoires, parcs zoologiques, etc.) des dernières données scientifiques et des recommandations concernant le SARS-CoV-2 chez les animaux. Cette page contient également les informations concernant le RAG-CA et les avis du Comité scientifique.

Des communications spécifiques avec les dernières informations et des recommandations sont également envoyées par l’AFSCA au public cible. En 2021, un état des lieux sur la COVID-19 et les animaux de compagnies a été envoyé aux vétérinaires via notre newsletter et deux communications ont été directement adressées aux responsables de parcs zoologiques faisant suite à des cas d’infections chez des animaux présents dans des parcs zoologiques dans plusieurs pays et aux dernières informations sur la susceptibilité des animaux sauvages au virus. L’AFSCA répond également aux questions qui lui sont posées à ce sujet par les professionnels et les particuliers.




Biosécurité

La Belgique est indemne du virus de la Peste Porcine Africaine (PPA) depuis la fin de l'année 2020. Toutefois, une réémergence de la maladie est possible car le matériel infecté peut rester infectieux pendant très longtemps. En outre, la situation générale de la PPA s'aggrave dans la partie orientale de l'UE et dans de nombreux pays tiers. Une résurgence de la PPA dans notre pays constituerait une urgence sanitaire et économique pour le secteur porcin belge. Il est donc important de rester vigilant pour pouvoir réagir rapidement.

Les exploitations porcines présentant un faible niveau de biosécurité courent un risque plus élevé d'introduire la PPA. En outre, une bonne biosécurité est aussi nécessaire pour protéger nos exploitations porcines contre l'introduction d'autres maladies et dans la lutte contre la résistance aux antibiotiques. Une évaluation régulière de la biosécurité dans les exploitations porcines afin de maintenir ou d'améliorer leur niveau est essentielle. Pour y parvenir, une mesure supplémentaire obligatoire est en vigueur depuis juin 2021. Cette mesure prévoit que le responsable d'un élevage porcin est tenu de faire réaliser chaque année (entre 10 et 14 mois après la précédente enquête de risque) par son vétérinaire d'exploitation, une étude de risque concernant l'introduction de maladies porcines à déclaration obligatoire. La première enquête de risque devait être effectuée avant le 1er octobre 2021. L'enquête sur les risques est basée sur le biocheck de l'UGent, complétée par un certain nombre de questions sur les obligations légales. Pour les élevages porcins de 3 porcs ou moins, l’enquête de risque se limite à un certain nombre d’obligations légales. Sur base des résultats de l'enquête sur les risques, le responsable de l'exploitation porcine et son vétérinaire d'exploitation devront établir un plan d'action afin d'optimiser la biosécurité dans l'exploitation. Ces données sont partagées avec l'AFSCA afin qu'elle puisse effectuer des contrôles plus ciblés dans les exploitations porcines.

Afin que le vétérinaire d'exploitation puisse réaliser l'étude de risque de manière conviviale, pratique et efficace, une application a été développée. Cette application est financée et offerte par l'AFSCA en étroite collaboration avec les organisations agréées DGZ et ARSIA. L'application est disponible sur ordinateur, tablette et smartphone.




Tuberculose bovine

Mise en place d’une nouvelle approche de la surveillance de la tuberculose bovine

Le 17 janvier 2021, un nouvel arrêté royal relatif à la lutte contre la tuberculose a été publié. Cet arrêté royal fixe le cadre d’une nouvelle approche, totalement innovante et unique à ce jour, dans la lutte contre la tuberculose bovine , cette maladie transmissible à l’Homme. Cette approche est le résultat d’une réflexion approfondie de plus de 2 ans au sein d’une task force composée de l’AFSCA, du SPF Santé publique, des organisations agricoles, des organisations vétérinaires, de Sciensano et des associations ARSIA/DGZ. Cette task force se base notamment sur l’avis 12-2016 (PDF) du Comité scientifique qui propose différentes pistes d’amélioration du programme de surveillance belge de la tuberculose. La nouvelle approche repose sur des méthodes de diagnostic récentes qui augmentent la possibilité de détection des animaux infectés et améliore donc la lutte contre cette zoonose. Elle tient également compte des méthodes d‘élevage modernes et donc, notamment, des contraintes liées à la contention des animaux. Cette approche se base en effet sur des tests sérologiques à la place de tuberculinations, permettant un diagnostic plus objectif et une diminution des contraintes liées à la contention des animaux.

La détection de lésions potentiellement suspectes en abattoirs a également été renforcée.

Fin 2020, un webinaire a déjà été organisé. En 2021, plusieurs outils ont été développés à destination des vétérinaires et des éleveurs afin d’expliquer cette nouvelle approche ainsi que les mesures appliquées par l’AFSCA en cas de résultats positifs.

Une task force de suivi a par ailleurs été mise en place afin d’évaluer et d’affiner l’approche  sur base des résultats de la 1ère année d’implémentation et de l’évolution de la réglementation européenne. Le bilan de cette première année de mise en œuvre de la nouvelle approche de la surveillance de la tuberculose bovine est globalement satisfaisant.


Des résultats encourageants

Hormis un premier foyer détecté sous « l’ancien régime », quatre autres foyers ont pu être détectés en 2021 : un des foyers était un troupeau contact d’un foyer de 2020, deux foyers ont été détectés grâce à l’analyse de lésions suspectes à l’abattoir et un foyer a été détecté lors des tests sérologiques.

Cette situation démontre que c’est l’ensemble de la lutte contre la tuberculose bovine qui est renforcée.

Le remplacement des tuberculinations par des tests sérologiques a permis un réel gain de temps pour les vétérinaires : une seule visite au lieu de deux auparavant. L’implication des vétérinaires dans le processus d’échantillonnage et les efforts des laboratoires régionaux (ARSIA/DGZ) pour la bonne organisation des analyses des échantillons doivent être salués.

Il faut souligner que le nombre de foyers de tuberculose bovine reste très faible et qu’ils sont sous contrôle, de telle sorte que notre statut « indemne » n’est pas remis en question.




Santé des plantes

Chaque année, l'AFSCA analyse des végétaux, des produits végétaux, de la terre et d'autres matériaux (matériel d'emballage en bois, palettes...) susceptibles d’être porteurs de maladies végétales et de parasites. Les échantillonnages sont effectués lors de l’importation, chez les producteurs, dans des entrepôts, des centres d'expédition, des espaces verts publics et des bois. Pour en savoir plus, consultez la page "Maladies des végétaux".

Cette surveillance a pour objectif de détecter précocement l’apparition de foyers d’organismes de quarantaine afin de les éradiquer. Elle permet aussi de garantir, au niveau international, que nos végétaux et produits végétaux satisfont aux dispositions légales. Un nombre important d'échantillonnages, essentiellement dans la culture de plants de pommes de terre, est délégué par l'AFSCA aux Régions.

Santé des plantes

Outre la surveillance de la sécurité de la chaîne alimentaire et de la santé animale, la surveillance de la santé des plantes fait également partie des tâches principales de l'AFSCA. Par contrôle phytosanitaire, nous entendons la prévention de l'introduction et de la propagation d'organismes nuisibles (= organismes de quarantaine) susceptibles de causer des dommages à nos cultures agricoles, horticoles et forestières ainsi qu'à l'environnement naturel.

La mondialisation des échanges a considérablement augmenté le risque d'introduction de tels organismes. Le changement climatique, entre autres, permet à ces organismes nuisibles de survivre plus facilement dans nos régions, de s'y établir et de causer de grands dommages économiques et écologiques. En adoptant des mesures préventives et en effectuant une surveillance approfondie du territoire, il est possible de détecter rapidement les nouveaux parasites. Une détection rapide augmente les chances d'éradication et évite le coût élevé des mesures de contrôle.

La coopération avec les régions est importante. C'est pourquoi, en 2021, les ministres de l'agriculture du gouvernement fédéral et des régions ont conclu un accord de coopération sur l'application de mesures de protection contre les parasites des plantes. Dans cet accord de coopération, une répartition des tâches est convenue entre l'AFSCA et les services compétents des régions dans le but d'assurer un bon encadrement des opérateurs professionnels et de fournir un service le plus efficace et simple possible au secteur.

En 2021, la plateforme Beware&Note (https://waarnemingen.be/species/Q-organismen/), à laquelle l'AFSCA apporte son soutien et sa collaboration, a également été lancée. Sur cette plateforme, des informations sur les organismes de quarantaine importants sont disponibles et chacun peut facilement signaler d'éventuelles observations. Toutes les observations font d'abord l'objet d'un examen approfondi quant à leur exactitude, après quoi l'AFSCA prend les mesures nécessaires. Ce faisant, l'AFSCA peut compter sur plus de 100.000 citoyens intéressés, jardiniers, amoureux de la nature et professionnels pour l'aider à effectuer une surveillance continue du territoire afin de protéger la santé des plantes. C’est ainsi que le crowdsourcing est utilisé comme un outil de contrôle innovant par l'AFSCA.
   
Notre mission est de veiller à ce que tous les acteurs de la chaîne fournissent aux consommateurs et les uns aux autres une assurance optimale que les aliments, les animaux, les plantes et les produits qu'ils consomment, utilisent ou détiennent sont fiables, sûrs et protégés, maintenant et à l'avenir.

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