Fièvre catarrhale ovine confirmée en Belgique : perte du statut indemne
Le 10 octobre 2023, le laboratoire national de référence Sciensano a confirmé la présence de la fièvre catarrhale ovine par PCR chez un mouton dans une petite exploitation de la commune de Merksplas en province d'Anvers. Le mouton en question présentait de légers symptômes de fièvre catarrhale ovine. Il s’agit du sérotype 3. À l'heure actuelle, aucun symptôme de fièvre catarrhale ovine ni aucune mortalité n'ont été constatés chez les autres moutons de l'exploitation. Étant donné qu’il s'agit d'un mouton belge, pour lequel aucun lien n'a pu être établi avec les Pays-Bas, cela indique que le virus a été propagé par des vecteurs infectés (Culicoides sp.) et qu'il s’agit bien d’un foyer de la maladie.
La Belgique perd ainsi son statut de pays indemne de fièvre catarrhale ovine récemment obtenu. L'ensemble du territoire belge devient une zone réglementée pour le sérotype 3 de la fièvre catarrhale ovine. Les déplacements de ruminants sont de ce fait encore autorisés dans l’ensemble de la Belgique sans conditions spécifiques liées à la fièvre catarrhale ovine. Il n'y a donc pas d'entrave au commerce national.
Les mouvements d'animaux sensibles à la fièvre catarrhale ovine vers d'autres États membres ne sont possibles qu’aux conditions prévues par le règlement délégué (UE) 2020/689. Étant donné qu'aucun vaccin n'est actuellement enregistré dans l'Union européenne pour le sérotype 3 de la fièvre catarrhale ovine et qu'il n'existe pas d'établissements protégés contre les vecteurs qui soient opérationnels en Belgique, à partir de maintenant les ruminants belges ne peuvent pas satisfaire aux règles générales relatives aux mouvements d'animaux (autres que les animaux de boucherie) vers d'autres États membres telles que définies par ce règlement. Toutefois, les États membres peuvent autoriser l'entrée sur leur territoire d'animaux sensibles à la fièvre catarrhale, qui ne satisfont pas aux règles générales, dans le cadre d'assouplissements spécifiques. Ces assouplissements spécifiques varient d'un État membre à l'autre et peuvent être consultés sur le site web de la Commission européenne. De plus amples informations seront également disponibles sur notre site web.
En ce qui concerne nos animaux de boucherie, trois conditions sont imposées :
- aucun cas de fièvre catarrhale ovine n'a été signalé dans l'exploitation de provenance durant 30 jours ;
- les animaux sont transportés directement de l'État membre à l'abattoir ;
- l'exploitant de l'exploitation de provenance doit informer l'abattoir 48 heures à l'avance de l'arrivée des animaux.
Au cours de cette période, il est extrêmement important de rester vigilant. La fièvre catarrhale ovine est une maladie à déclaration obligatoire. En cas de suspicion, il est nécessaire de contacter l'unité locale de contrôle de l'AFSCA et de prélever des échantillons pour analyse du virus de la fièvre catarrhale ovine [procédure 1785121]. Les frais d’analyse sont payés par l’AFSCA. Vous trouverez une fiche reprenant les informations les plus importantes (symptômes cliniques...) sur notre site web. |