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Bluetongue : importance de la vaccination


Ces dernières semaines, le sérotype 3 du virus de la fièvre catarrhale ovine (BTV3) a continué à se propager de manière exponentielle en Belgique, aux Pays-Bas et en Allemagne. Des foyers ont également été identifiés au Grand-Duché de Luxembourg, en France et au Danemark. En Belgique, des foyers ont été identifiés dans tout le pays [carte].

Aux Pays-Bas, une comparaison a été menée entre le tableau clinique observé au sein d’exploitations infectées dont les animaux avaient été vaccinés (exploitations ovines et exploitations de vaches laitières) et le tableau clinique observé dans des exploitations qui avaient été infectées en 2023. Lors de l’épidémie de 2023, aucun vaccin contre le BTV3 n’était encore disponible et environ 25 % des moutons infectés avaient survécu, une petite minorité d’entre eux s’étant correctement rétablie après 19 jours de maladie en moyenne. Jusqu’à présent, les taux de mortalité dans les exploitations ovines vaccinées et étudiées sont nettement plus bas. Le tableau clinique observé dans les exploitations de vaches laitières vaccinées suit la même tendance. Les symptômes cliniques sont moins sévères qu’en 2023 et peu d’animaux gravement malades ont jusqu’à présent été recensés. Lors de l’épidémie de 2023, les bovins étaient malades pendant 22 jours en moyenne. Dans les exploitations bovines visitées en 2024, les animaux se sont rétablis relativement rapidement, mais l'équipe de recherche néerlandaise note également que de nouveaux animaux continuent d'être infectés. Pour plus d'informations, cliquez ici.

L’AFSCA réitère donc son appel à une protection maximale des ovins et des bovins via la vaccination. Trois vaccins contre le BTV3 sont actuellement disponibles [plus d'informations]. Ces vaccins réduisent la virémie et la mortalité chez les ovins mais n’offrent pas de protection complète à l’encontre de tous les symptômes cliniques. Pour les bovins, la notice ne mentionne que la réduction de la virémie avec 1 vaccin. N’oubliez pas qu’aucun effet de la vaccination ne peut être attendu si l’animal était déjà contaminé avant la vaccination ou si l’infection survient avant que le vaccin n’ait eu le temps de pleinement stimuler l’immunité de l’animal. Étant donné que la FCO est désormais largement répandu en Belgique et que le virus se transmet efficacement par les aiguilles, il est important d'utiliser une aiguille distincte pour chaque animal lors de la vaccination.

Aucun bovin ou ovin ne peut actuellement être certifié pour être déplacé vers d'autres États membres sur la base de la vaccination. Toutefois, la certification sur la base des exceptions accordées par les États membres reste possible.

Il est extrêmement important de rester vigilant à l'égard de la FCO pendant cette période. La fièvre catarrhale est une maladie à déclaration obligatoire. En cas de suspicion, il est nécessaire de contacter le vétérinaire et de faire prélever des échantillons sur un maximum de trois animaux suspects pour l'analyse du virus de la FCO [procédure 1814219]. Les frais d'analyse sont pris en charge par l'AFSCA. Sur le site web de l'AFSCA, vous trouverez une fiche reprenant les informations les plus importantes (symptômes cliniques, ...).

Les effets indésirables, y compris le manque d'efficacité, peuvent être signalés à l’AFMPS via ce lien : https://www.afmps.be/fr/usage_veterinaire/medicaments/medicaments/pharmacovigilance/notifier_des_effets_indesirables_de