www.afsca.be       AFSCA - RAPPORT D'ACTIVITÉS 2017
Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire
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  Contaminants physico-chimiques Version imprimable   |   Dernière mise à jour le 29.01.2019

Dioxines et PCB
Mycotoxines
Métaux lourds
HAP (Hydrocarbures aromatiques polycycliques)
Biotoxines marines et histamine
Migration à partir de matériaux de contact
Radioactivité
Autres contaminants




Dioxines et PCB

Les PCB et les dioxines sont des substances pouvant avoir un effet cancérigène. Les dioxines constituent une famille de composés organo-chlorés (ou congénères) possédant des propriétés physico-chimiques équivalentes. Outre les « véritables » dioxines (polychlorodibenzodioxines ou PCDD), ce groupe comprend aussi les furanes (polychlorodibenzofuranes ou PCDF) et les polychlorobiphényles (PCB) de type dioxine. Tous ces composés sont lipophiles (ils se dissolvent dans les graisses), chimiquement et physiquement très stables et peu biodégradables. De ce fait, ils s’accumulent dans la graisse des animaux et de l’homme. Les non-conformités éventuelles sont dès lors le plus souvent constatées dans des produits d’origine animale.

Les dioxines n'ont pas d’usage technique ou autre : elles sont le sous-produit involontaire et souvent inévitable issu de certains processus thermiques et industriels. La production et la transformation des métaux, l'incinération des déchets et les feux domestiques constituent d’importantes sources de dioxine ayant pour origine l’activité humaine.

Les PCB trouvent également leur origine dans les activités humaines. Ils ont été utilisés pendant des décennies dans diverses applications industrielles, telles que le liquide de refroidissement des transformateurs électriques, des pigments, des peintures.... Ils ont été utilisés non comme congénère individuel, mais sous la forme de mélanges complexes. L’utilisation des PCB est actuellement interdite dans l'UE.

La prévention et la réduction de l'exposition humaine s’opère d’une part en s’attaquant aux sources, par exemple en gardant sous contrôle des processus industriels, en prenant des mesures qui limitent ou éliminent l’émission… et également en éliminant les produits contaminés de la chaîne alimentaire. Bien que l'utilisation des PCB soit interdite, ils peuvent encore se retrouver par exemple dans de vieilles installations électriques. Un traitement adapté des déchets est dès lors particulièrement important.

L'AFSCA accorde une attention particulière au risque de contamination de la chaîne alimentaire par les dioxines et PCB. Elle prélève chaque année des échantillons dans les denrées alimentaires et l'alimentation animale. En Belgique, dans le secteur des aliments pour animaux, l’analyse des dioxines et PCB de type dioxine avant commercialisation des matières premières critiques est obligatoire et aux frais de l’opérateur. Suite à des incidents répétés, la Commission européenne s’est inspirée de l’approche belge et impose depuis 2012 le monitoring de matières premières critiques (huiles, graisses et leurs produits dérivés) et des aliments composés qui en contiennent.


Nombre de missions Nombre d'opérateurs
2.356 1.223


  Nombre
d'échantillonnages
Echantillonnages
conformes (%)
Nombre de
mesures
Aliments pour animaux 1.253 100 -
Boues d'épuration 18 100 -
Matrices organiques d'origine animale 409 100 -
Produits animaux transformés non destinés à la consommation humaine 20 100 -
Graines, fruits oléagineux et huiles végétales 45 100 -
Lait, produits laitiers et préparations à base de lait 232 100 -
Oeufs, ovoproduits et préparations à base d'oeufs 165 95,8 1
Produits préparés 70 100 -
Viandes, produits et préparations de viande 138 99,3 1
Produits et préparations de la pêche ou de l'aquaculture 541 100 -
Matériaux en contact 1 100 -
Plantes et matériel de multiplication 10 100 -
Produits apicoles 5 100 -
Total 2.907 99,7 2

  Nombre
d'échantillonnages
Echantillonnages
conformes (%)
Nombre de
mesures
Dioxines 2.815 100 1
PCB 1.519 99,5 1
PCB de type dioxines 2.814 100 1
Somme dioxines et PCB de type dioxines 2.815 100 1
Total 2.907 99,7 2


Mesures prises suite aux non-conformités
  Nombre de
mesures
Autres 2
Total 2


Non-conformités
  Nombre
d'échantillonnages
Paramètres
non conformes
Oeufs 7 PCB
Viande 1 Somme dioxines et PCB de type dioxines, PCB de type dioxines, Dioxines




Mycotoxines

Les mycotoxines sont produites par des moisissures et peuvent se développer dans les produits végétaux avant la récolte ainsi qu’au cours du transport et du stockage. Certaines mycotoxines présentes dans les aliments pour animaux sont également susceptibles de se retrouver dans les denrées animales produites (par exemple les aflatoxines dans le lait).

L’AFSCA accorde une attention particulière au risque de contamination par des mycotoxines qui ont un effet non-négligeable sur la santé des hommes et des animaux, comme les aflatoxines, les toxines de Fusarium (fumonisines, zéaralénone, trichothécènes), l’ochratoxine A, la patuline ainsi que les alcaloïdes de l’ergot (Claviceps purpurea).


Nombre de missions Nombre d'opérateurs
1.896 1.255


  Nombre
d'échantillonnages
Echantillonnages
conformes (%)
Nombre de
mesures
Aliments pour animaux 843 99,5 6
Matrices organiques d'origine animale 58 100 -
Autres denrées alimentaires 143 100 -
Alimentation particulière destinée aux nourrissons et aux enfants en bas âge 150 100 -
Compléments alimentaires 2 100 -
Céréales, dérivés de céréales et préparations à base de céréales 443 99,8 -
Graines, fruits oléagineux et huiles végétales 128 96,9 4
Noix 222 95,0 6
Fruits divers 78 100 -
Boissons 48 100 -
Lait, produits laitiers et préparations à base de lait 116 100 -
Epices 78 100 -
Produits et préparations de la pêche ou de l'aquaculture 2 100 -
Total 2.311 99,1 16


Mesures prises suite aux non-conformités
  Nombre de
mesures
Avertissements 1
PV 2
Saisies 2
 Autres 11
Total 16


Non-conformités
  Nombre
d'échantillonnages
Paramètres
non conformes
Fruits : Pistaches 8 Aflatoxine B1
Graines, fruits oléagineux et huiles végétales : Arachides 4 Aflatoxine B1
Aliments pour animaux : Seigle 2 Claviceps purpurea (ergot du seigle)
Fruits : Noisettes 2 Aflatoxine B1
Aliments pour animaux : Aliments complets pour animaux 1 Déoxynivalénol
Aliments pour animaux : Graines de tournesol 1 Aflatoxine B1
Céréales, dérivés de céréales et préparations à base de céréales : Basmati 1 Aflatoxine B1
Fruits : Noisettes 1 Aflatoxine B2
Fruits : Noisettes 1 Aflatoxine G1
Fruits : Noisettes 1 Aflatoxine G2




Métaux lourds

Les métaux lourds sont des substances toxiques présentes naturellement dans l’environnement ou découlant des activités industrielles. Lorsqu’ils sont absorbés via l’alimentation, ils peuvent entraîner des troubles de santé ou s’accumuler dans l’organisme. L’AFSCA contrôle les teneurs en cadmium, en plomb, en mercure et en arsenic dans une série d’aliments.

Les aliments qui sont les plus souvent en cause lors de la détection de teneurs élevées en cadmium, sont les produits à base de cacao, les abats, les champignons, les plantes oléagineuses, les crustacés, les mollusques marins et les algues. S’il est absorbé en grande quantité durant une période prolongée, le cadmium peut provoquer des dysfonctionnements rénaux.

En ce qui concerne le plomb, les aliments qui sont les plus souvent en cause lors de la détection de teneurs élevées, sont les céréales et produits dérivés de céréales (pain et pâtisseries), l’eau, les légumes (pommes de terre), la bière, les produits laitiers. Dans le gibier sauvage abattu lors de la chasse, on peut retrouver également des niveaux de plomb très élevés suite à la trajectoire et à la fragmentation de la balle dans la chair de l’animal. Une exposition chronique à des teneurs élevées en plomb peut affecter le développement du système nerveux central chez les jeunes enfants et le fœtus.

Les aliments à surveiller pour le mercure sont les poissons, principalement les espèces prédatrices, tels que le thon, l’espadon, le cabillaud et le brochet. Une exposition à des teneurs trop élevées en mercure peut causer des dommages aux reins.

Les aliments qui sont les plus souvent en cause lors de la détection de teneurs élevées en arsenic, sont les céréales ainsi que les produits dérivés tels que le pain au froment, le riz et les aliments à base de riz comme les galettes de riz soufflées. L’absorption chronique de quantités importantes d’arsenic inorganique a été associée à une série d’effets délétères sur la santé, tels que des lésions cutanées, des maladies cardiovasculaires et certaines formes de cancers.


Nombre de missions Nombre d'opérateurs
1.622 1.100


  Nombre
d'échantillonnages
Echantillonnages
conformes (%)
Nombre de
mesures
Aliments pour animaux 484 99,8 1
Matrices organiques d'origine animale 250 100 -
Engrais, amendements du sol et substrats de culture 229 99,6 -
Produits et préparations de la pêche ou de l'aquaculture 166 97,6 2
Eaux (boissons) 146 99,3 -
Céréales, dérivés de céréales et préparations à base de céréales 118 100 -
Légumes 99 98,0 -
Eaux (non destinées à la boisson) 69 100 -
Additifs alimentaires 61 96,7 1
Lait, produits laitiers et préparations à base de lait 43 100 -
Boissons 40 100 -
Alimentation particulière destinée aux nourrissons et aux enfants en bas âge 38 100 -
Produits préparés (boulangerie, pâtisserie, chocolat, biscuit) 35 100 -
Viandes, produits et préparations de viande 28 100 -
Fruits 24 100 -
Compléments alimentaires 22 100 -
Graines, fruits oléagineux et huiles végétales 19 100 -
Produits transformés non destinés à la consommation humaine 2 100 -
Produits apicoles 1 100 -
Total 1.874 99,4 4


Mesures prises suite aux non-conformités
  Nombre de
mesures
Mesures suite aux non-conformités à l'encontre d'un autre opérateur 2
Autres 2
Total 4


Non-conformités
  Nombre
d'échantillonnages
Paramètres
non conformes
Poissons 4 Mercure (Hg)
Epinards 2 Cadmium (Cd)
Sel 2 Plomb (Pb)
Aliments complémentaires pour animaux 1 Arsenic (As)
Aliments complémentaires pour animaux 1 Plomb (Pb)
Boues d'épuration 1 Plomb (Pb)
Eaux 1 Arsenic (As)




HAP (Hydrocarbures aromatiques polycycliques)

La combustion incomplète de produits organiques entraîne la formation d'hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) dont certains sont probablement génotoxiques et carcinogènes pour l'homme. Les HAP se forment dans les aliments durant le processus de chauffage et de séchage lorsque les produits de combustion entrent en contact direct avec l'aliment. C’est le cas lors du processus de torréfaction du café, lors de la fumaison des poissons et des viandes, lors des grillades et du rôtissage, plus particulièrement au feu de bois.

De grandes quantités d'HAP peuvent également se retrouver dans les huiles raffinées. Les HAP peuvent en être extraits par passage sur charbon actif.

Une autre source possible d’exposition aux HAP via l’alimentation est la contamination des poissons et des fruits de mer par la pollution marine. Pour certaines denrées alimentaires, il existe une norme pour le HAP benzopyrène. Depuis le 1er juin 2012, il existe également une norme pour la somme des 4 HAP (benzopyrène, benzanthracène, benzofluoranthène et chrysène) dans certaines denrées alimentaires et dans certains aliments pour animaux. Pour les eaux minérales naturelles et autres types d’eau de qualité potable, il existe des normes spécifiques pour les HAP. En 2017, pour l’analyse, on a fait une sélection parmi les HAP suivants en fonction du type d'eau : benzo(a)pyrène, benzo(b)fluoranthène, benzo(k)le fluoranthène, benzo(ghi)pérylène, l'indéno(1,2,3-cd)pyrène) et fluoranthène.


Nombre de missions Nombre d'opérateurs
701 619


  Nombre
d'échantillonnages
Echantillonnages
conformes (%)
Nombre de
mesures
Alimentation particulière destinée aux nourrissons et aux enfants en bas âge 19 100 -
Aliments pour animaux 210 100 -
Compléments alimentaires 13 100 -
Eaux (boissons) 183 100 -
Eaux (non destinées à la boisson) 64 100 -
Fruits 10 100 -
Graines, fruits oléagineux et huiles végétales 19 100 -
Légumes 25 100 -
Produits apicoles 5 100 -
Produits de chocolaterie 25 100 -
Produits et préparations de la pêche ou de l'aquaculture 168 100 -
Thé, café, infusions et cacao 5 100 -
Viandes, produits et préparations à base de viande 55 100 -
Total 801 100 -




Biotoxines marines et histamine

Les mollusques bivalves tels que les moules, les huîtres et les coquilles Saint-Jacques se nourrissent de micro-algues (phytoplancton) qu’ils extraient de l’eau. Certaines espèces de phytoplancton produisent des toxines appelées biotoxines marines qui s’accumulent notamment dans les mollusques. Chez l’homme, la consommation de ces mollusques peut provoquer des vomissements et des diarrhées (DSP : Diarrhetic Shellfish Poisoning, causées par des toxines lipophyles), de la confusion et des pertes de mémoire (ASP : Amnesic Shellfish Poisoning), des convulsions voire des symptômes de paralysie (PSP : Paralytic Shellfish Poisoning).

La présence de tétrodotoxine (TTX) dans les mollusques bivalves (par exemple dans les huîtres et les moules) est considérée comme un risque émergent. La tétrodotoxine est une toxine produite par certaines bactéries (entres autres, certaines espèces de Pseudomonas et de Vibrio). Il s’agit d’une neurotoxine puissante qui conduit à une paralysie progressive et qui peut rapidement être fatale.

De l’histamine peut apparaître dans le poisson lors de la dégradation d’histidine (naturellement présente dans le poisson) par des bactéries. Certaines espèces de poissons comme le thon, le maquereau, la sardine, le hareng ou l’anchois contiennent beaucoup d’histidine et comportent donc un plus grand risque de formation de grandes quantités d'histamine, surtout lorsqu’elles sont manipulées ou stockées dans de mauvaises conditions (température de conservation trop élevée). La consommation de poisson à teneur élevée en histamine peut provoquer des nausées, des éruptions cutanées, des céphalées et des troubles gastro-intestinaux. L’histamine n’est pas détruite par la cuisson du poisson. La conservation du poisson frais dans des conditions réfrigérées (à une température de 0 à 4°C) est donc une mesure très importante pour limiter la formation d’histamine.


Nombre de missions Nombre d'opérateurs
151 92


  Nombre
d'échantillonnages
Echantillonnages
conformes (%)
Nombre de
mesures
Mollusques bivalves - ASP 98 82,7 5
Mollusques bivalves - PSP
90 100 -
Mollusques bivalves - Toxines lipophyles
90 97,8 -
Mollusques bivalves - TTX
15 100 -
Poissons - Histamine
51 96,1 1
Total 164 88,4 6


Mesures prises suite aux non-conformités
  Nombre de
mesures
Avertissements 1
Saisies 1
Autres 4
Total 6


Non-conformités
  Nombre
d'échantillonnages
Paramètres
non conformes
Mollusques bivalves 17 Groupe des acides okadaïques et groupe des pecténotoxines (somme), Amnesic shellfish poisoning toxin (ASP)
Poissons 2 Histamine




Migration à partir de matériaux de contact

Les denrées alimentaires sont susceptibles d’être contaminées par les matériaux ou objets avec lesquels elles entrent en contact. Le contrôle est réalisé à l’aide de tests de migration lors desquels les matériaux sont mis au contact d’une denrée alimentaire ou d’un liquide remplaçant cette denrée. L’AFSCA analyse également des denrées alimentaires pour vérifier l’absence de substances provenant des matériaux ou des objets avec lesquels elles entrent en contact.


Nombre de missions Nombre d'opérateurs
771 652


  Nombre
d'échantillonnages
Echantillonnages
conformes (%)
Nombre de
mesures
Analyse globale de migration de divers matériaux en plastique et de silicone 90 100 -
Migration d'amines aromatiques primaires 151 96,7 2
Migration de photo-initiateurs 44 100 -
Migration de bisphénol A dans des ustensiles dans d'autres polymères 83 98,8 -
Migration de bisphénol A dans des ustensiles en polycarbonate 24 100 -
Migration de formaldéhyde dans des objets en mélamine 68 97,1 1
Migration de mélamine 110 94,5 1
Migration de métaux à partir de barquettes et feuilles en aluminium 114 99,1 -
Migration de métaux lourds à partir d'ustensiles de cuisine métalliques 116 98,3 -
Migration de métaux lourds de matériaux en céramique 59 100 -
Migration de phtalates dans des aliments en bocaux à couvercle métallique 197 100 -
Migration de SEM dans des aliments en bocaux à couvercle métallique 56 100 -
Migration d'éthylbenzène de divers matériaux en silicone 118 100 -
Migration d'huile de soja époxydée (ESBO) dans des aliments en bocaux à couvercle métallique 39 100 -
Migration du BADGE 36 100 -
Total 1.060 98,6 4


Mesures prises suite aux non-conformités
  Nombre de
mesures
PV 4
Total 4


Non-conformités
  Nombre
d'échantillonnages
Paramètres
non conformes
Matériaux en aluminium 2 Corrosion physique de l’échantillon lors du contact avec le simulant de denrée alimentaire, Analyse de migration de l'aluminium, Aluminium (troisième migration), Aluminium (somme 1e et 2e migrations)
Matériaux en mélamine 7 Migration de mélamine, Analyse de migration du formaldéhyde
Matériaux en nylon 5 Migration de amines prim. aromatiques (somme), Migration de amines prim. aromatiques (screening)
Matériaux en PP 1 Analyse de migration du bisphénol A





Radioactivité

Le contrôle de la radioactivité au sein de la chaîne alimentaire est une compétence partagée entre l'AFSCA et l'Agence fédérale de contrôle nucléaire (AFCN) sur la base de la réglementation européenne adoptée suite à la catastrophe nucléaire de Tchernobyl. Des contrôles sont également réalisés suite à l'accident au Japon en 2011 (Fukushima). Des échantillons sont prélevés dans les postes d'inspection frontaliers et sur le marché belge.


Nombre de missions Nombre d'opérateurs
169 52


  Nombre
d'échantillonnages
Echantillonnages
conformes (%)
Nombre de
mesures
Denrées alimentaires (Fukushima)
10 100 -
Denrées alimentaires (Tchernobyl)
164 100 -
Total 174 100 -





Autres contaminants

Règlement européen visant à réduire la teneur en acrylamide

L'acrylamide est un composé cancérigène et neurotoxique. Il se forme principalement dans les denrées alimentaires riches en amidon, lors du processus de cuisson au four ou de friture à des températures élevées (plus de 120°C) et à faible taux d’humidité. Les aliments connus comme pouvant présenter des teneurs élevées en acrylamide sont les produits frits à base de pommes de terre (chips, frites), les produits à base de céréales (biscuits, biscottes, pain d’épices, pain grillé, etc.), le café torréfié et les succédanés de café. Il n’existe pas de limites maximales pour l’acrylamide dans les denrées alimentaires, ni au niveau européen, ni au niveau national.

Cependant, vu l’importance de cette problématique, la Commission européenne a décidé de rendre obligatoire la mise en œuvre d’une série de mesures pour limiter la formation d’acrylamide lors de la production des denrées alimentaires en publiant le règlement (UE) 2017/2158. Ce règlement est applicable à partir du 11 avril 2018. Il établit, à côté des mesures d’atténuation, des teneurs de référence qui sont des indicateurs de performance utilisés pour s’assurer de l’efficacité des mesures visant à limiter la formation d’acrylamide lors de la production des denrées alimentaires. Elles ne constituent pas des seuils de sécurité, mais des valeurs cibles qui en cas de dépassement doivent conduire les autorités de contrôle à vérifier que les différentes étapes de transformation pouvant conduire à la formation d’acrylamide ont bien été définies dans le système HACCP et que les mesures d’atténuation reprises dans le règlement ont bien été adoptées. Un questionnaire reprenant les mesures d’atténuation du règlement sert de check-list à l’inspecteur ou au contrôleur de l’AFSCA lors de son enquête auprès du fabricant d’un aliment dans lequel un dépassement de la valeur indicative est observé.

L’industrie alimentaire est consciente de la problématique depuis des années. En 2009, l’organisation sectorielle de l’industrie alimentaire européenne a développé une « toolbox » en coopération avec la Commission européenne et les autorités nationales des Etats membres pour limiter le taux d’acrylamide dans les denrées alimentaires. Le but de cette toolbox était d’aider les entreprises alimentaires à identifier les meilleurs moyens de réduire l'acrylamide dans leurs produits. Celle-ci était régulièrement mise à jour en tenant compte des dernières recherches scientifiques et des retours d’information des opérateurs du secteur alimentaire. C’est d’ailleurs cette toolbox qui a été reprise en grande partie dans les dispositions des annexes du nouveau règlement européen.

L’Agence alimentaire prend en compte depuis plus de 15 ans les risques de la présence d’acrylamide dans les denrées alimentaires. En effet, des analyses d’acrylamide dans les aliments sensibles sont inclues dans son programme de contrôle depuis 2002. Environ 180 analyses sont effectuées chaque année. A cela s’ajoutent des analyses effectuées dans le cadre d’actions ciblées, par exemple sur les frites en 2015 et sur les aliments à base de céréales en 2016. En 2017, des valeurs très élevées d’acrylamide ont été constatées sur 2 types de biscuits destinés aux jeunes enfants. Ces produits ont fait l’objet d’un retrait du commerce ainsi que d’un rappel. Un des fabricants qui se trouvait sur le territoire belge a fait l’objet d’une enquête approfondie. Celle-ci a permis de constater que l’opérateur n’appliquait pas les bonnes pratiques d’atténuation de l’acrylamide. L’autre fabricant ne se trouvait pas sur le territoire national. Les autorités de l’Etat membre concerné ont été mises au courant des valeurs élevées d’acrylamide constatées.


Aliments pour animaux

Les graisses recyclées sont proscrites en raison des risques qu’elles peuvent présenter pour la santé des animaux ou la sécurité des produits animaux.

L’hydroxyméthylfurfural (HMF) – nocif pour les abeilles - est recherché dans les produits à base de sucre destinés au nourrissage des abeilles. Il peut se former si ces aliments sont mal conservés et exposés à la chaleur (soleil).

Plusieurs graines indésirables (entre autres Crotalaria, Ambrosia, Datura et Ricin) pouvant être toxiques pour certains animaux font également l’objet d’une surveillance.

 

Nombre de missions Nombre d'opérateurs
 143 106 


  Nombre
d'échantillonnages
Echantillonnages
conformes (%)
Nombre de
mesures
Cyanure 88,9 1
Fluor 56 100 -
Graines indésirables 70 97,1 2
HMF (Hydroxyméthylfurfural) 16 100 -
Total 151 98,0 3


Mesures prises suite aux non-conformités
  Nombre de
mesures
PV  1
Saisies 1
Mesures prises suite aux non-conformités à l'encontre d'un autre opérateur 1
Total 3


Non-conformités
  Nombre
d'échantillonnages
Paramètres
non conformes
Aliments complémentaires pour animaux 1 Graines d’Ambrosia
Graines de lin 1 Cyanures
Graines ou fruits oléagineux et produits dérivés 1 Graines d’Ambrosia



Denrées alimentaires

Les nitrates sont naturellement présents dans les fruits et légumes. Leur concentration varie selon l’espèce végétale, les saisons et le mode de culture. On en retrouve principalement dans les légumes feuillus. Les nitrates sont peu toxiques, mais leurs métabolites peuvent avoir des effets nocifs sur la santé.

Lors des inspections de l’hygiène dans le secteur horeca, la qualité des graisses de friture est systématiquement contrôlée au moyen d’un testeur portable mesurant les composés polaires (un signe de dégradation de l'huile). En cas de résultat défavorable et lorsque l’opérateur ne change pas immédiatement l’huile ou la graisse de friture, la teneur en triglycérides polymérisés est analysée en laboratoire.

Espèces non-comestibles 
  • Le séneçon commun (Senecio vulgaris) et les autres séneçons présents en Belgique contiennent des alcaloïdes pyrrolizidiniques qui sont toxiques pour la plupart des mammifères. Leur consommation régulière est associée à des lésions hépatiques. Etant donné la similarité entre les feuilles de séneçon et les feuilles de roquette, il est possible d'en trouver dans la roquette mise sur le marché.
  • En 2009 et 2010, les Etats-membres de l'UE – et l'AFSCA – ont signalé un nombre croissant de consommateurs se plaignant d'un arrière-goût amer suite à la consommation de pignons de pin. L'origine en était le mélange d'espèces de pignons de pin non comestibles à des lots importés de Chine. La Commission européenne a pris des dispositions en collaboration avec les autorités chinoises et la Chambre de commerce chinoise en 2011 : une liste des exportateurs chinois accrédités qui n'exportent que des espèces comestibles vers l'UE a été dressée et un système de certification a été mis en place.


Nombre de missions Nombre d'opérateurs
462 395


  Nombre
d'échantillonnages
Echantillonnages
conformes (%)
Nombre de
mesures
Etain 56  100 6
Huiles de friture 24 29,2 -
Hydrocarbures halogénés 134 100 2
Méthanol 28 85,7 -
Nitrates 99 100 -
Phytotoxines 115 100 -
Pignons de pin 31 100 -
Seneçon commun 59 100 -
Total 546 96,2 8


Mesures prises suite aux non-conformités
  Nombre de
mesures
PV 8
Total 8


Non-conformités
  Nombre
d'échantillonnages
Paramètres
non conformes
Huile à friture 17 Triglycérides polymérisés
Spiritueux 3 Méthanol
Vin de liqueur 1 Méthanol



Contaminants sans norme

Dans le but de protéger les consommateurs, l'AFSCA recherche également des contaminants pour lesquels il n'existe pas de norme belge ou européenne. L'objectif est de rassembler des données et de les transmettre à l'EFSA qui pourra les utiliser dans l’élaboration de ses avis :
  • L'acrylamide est un composé neurotoxique et cancérogène. Il se forme dans certains aliments riches en glucides lors du processus de cuisson à des températures élevées (plus de 120°C) et faible taux d’humidité, tel que la friture, la cuisson au four, le rôtissage, mais aussi lors de la transformation industrielle. La réaction qui a lieu confère une couleur dorée aux aliments. Les aliments qui contribuent le plus à l’exposition des consommateurs sont les produits frits à base de pommes de terre, le café, les biscuits, les pains grillés ou frais.
  • Le carbamate d'éthyle est un contaminant lié au processus de transformation des fruits à noyaux en alcool. Il est particulièrement présent dans les eaux de vie de fruits à noyaux (cerises, prunes, mirabelles et abricots). Le carbamate d’éthyle est probablement carcinogène pour l’homme. La valeur cible européenne est de 1 mg/l.
  • Le benzène, une substance cancérigène qui trouve de nombreuses applications dans l'industrie (chimie, détergents, peintures, plastiques) et qui provient entre autres des gaz d'échappement et de la fumée de cigarette. Le benzène est donc présent dans l'environnement et peut dès lors se retrouver dans la chaîne alimentaire. Dans les denrées alimentaires, il peut aussi se former par décarboxylation de sels d'acide benzoïque (benzoates) en présence d'acide ascorbique (vitamine C). L'acide benzoïque est présent dans de nombreuses denrées alimentaires en tant que conservateur et l'acide ascorbique peut être présent naturellement ou en tant qu'additif. L'ingestion de benzène via l'alimentation est très limitée. La source la plus importante d’exposition au benzène est l'air.

Nombre de missions Nombre d'opérateurs
244 232


  Nombre
d'échantillonnages
Denrées alimentaires - Acrylamide 178
Denrées alimentaires - Benzène 68
Denrées alimentaires - Carbamate d'éthyle 41
Total 287
 
   
Notre mission est de veiller à la sécurité de la chaîne alimentaire et à la qualité de nos aliments, afin de protéger la santé des hommes, des animaux et des plantes.

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