www.afsca.be       AFSCA - RAPPORT D'ACTIVITÉS 2018
Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire
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Notifications et suites des contrôles Version imprimable   |   Dernière mise à jour le 07.06.2019

RASFF
Notification obligatoire
Amendes administratives
Retrait ou refus d’agrément ou d’autorisation




RASFF

En 2018, 3.622 notifications ont été effectuées par l’ensemble des Etats membres de l’UE via le système européen d’alerte rapide RASFF (Rapid Alert System for Food & Feed), pour des produits susceptibles de présenter un risque pour les hommes ou les animaux. 240 RASFF provenaient de Belgique : 50 suite à des contrôles à la frontière lors de l'importation, 117 suite aux informations provenant de l'autocontrôle d'une entreprise, 59 suite à un contrôle officiel sur le marché belge et 14 suite à des plaintes de consommateurs.

  Denrées alimentaires Aliments pour animaux Matériaux de contact
Alertes 106 5 6
Informations 46 34 4
Produits bloqués à la frontière 31 8 0
Total 183 47 10


Évolution des notifications RASFF selon différents critères




Top 5 des notifications RASFF émises par la Belgique en 2018

En fonction du danger
Micro-organismes pathogènes 26,3%
Mycotoxines 15,8%
Résidus de pesticides 10,4%
Contaminants microbiens (autres) 9,2%
Allergènes 5,4%

En fonction de la catégorie de produit
Fruits et légumes 14,0%
Aliments pour animaux 12,9%
Viandes et produits de viandes (autre que volaille) 11,7%
Viandes et produits de viandes (volaille) 10,8%
Fruits à coque et produits dérivés 8,3%


En 2018, le point de contact RASFF a diffusé 581 notifications en Belgique, informations additionnelles («additionals») comprises (celles-ci étant destinées à l’information ou au suivi des alertes).




Notification obligatoire

Tout opérateur exerçant des activités relevant de la compétence de l'AFSCA a l'obligation d'informer l'AFSCA lorsqu'il pense ou a des raisons de penser qu'un produit qu'il a importé, produit, cultivé, élevé, transformé, fabriqué ou distribué, peut être préjudiciable à la santé humaine, animale ou végétale (AR du 14/11/2003, art. 8 § 1er). Le tableau ci-dessous mentionne le nombre de notifications par secteur et son évolution.

Nombre de notifications par secteur et évolution dans le temps
Secteur 2016 2017 2018
Secteur primaire 88 110 96
Transformation 588 636 872
Distribution 233 265 342
Import-Export 1 2 4
Total 910 1.013 1.314

Le tableau ci-dessous mentionne le nombre de notifications par classe de dangers et son évolution dans le temps.

Nombre de notifications par classe de dangers et évolution dans le temps
Type de dangers 2016 2017 2018
Dangers chimiques 270 297 387
Dangers biologiques 30 25 38
Dangers microbiologiques 473 543 699
Dangers physiques 70 68 105
Autres dangers 67 80 85
Total 910 1.013 1.314

Le nombre de notifications par des opérateurs a augmenté de 30% par rapport à 2017, pour atteindre un total de 1314 notifications.

En 2018, le nombre de notifications de dangers microbiologiques continue à augmenter (+29%), principalement en raison d’une forte augmentation du nombre de notifications relatives à la présence de Salmonella sp. (410 notifications, +49,6%) dans des denrées alimentaires, aliments pour animaux et matières premières d’aliments pour animaux.

Les dangers microbiologiques demeurent le principal motif de notification (53,2%) et sont suivis par les dangers chimiques (29,5%). Parmi les dangers chimiques, 3,5 fois plus de notifications relatives à la présence de mycotoxines ont été enregistrées, principalement en raison d’une forte augmentation du nombre de notifications relatives à la présence de déoxynivalénol dans la nouvelle récolte de froment.

Répartition des notifications suivant la nature du danger
Type de dangers Danger 2016 2017 2018
Dangers chimiques Métaux lourds 17 28 23
Résidus de médicaments vétérinaires 89 75 72
Résidus de pesticides 71 62 66
Mycotoxines 24 28 96
Colorants non autorisés 12 13 14
Dioxines & PCB 2 8 12
Migration 3 2 3
Allergènes 24 20 50
Autres dangers chimiques 28 61 51
Dangers biologiques Maladies animales (Notifiées par le canal de la notification obligatoire) 12 11 15
Maladies des plantes et organismes parasites 11 14 14
Autres dangers biologiques 7 0 9
Dangers microbiologiques Bacilllus sp. 5 9 5
Campylobacter 1 3 2
Clostridium sp. 0 0 2
Escherichia coli 19 19 41
Listeria monocytogenes 118 145 137
Salmonella sp. 278 274 410
Vibrio sp. 2 0 0
Staphylococcus aureus 1 1 0
Pseudomonas sp. (Ps. aerogunosa, Ps. fluorescens) / 12 13
Toxi-infections alimentaires supposées 11 12 10
Levures 3 1 3
Moisissures 6 7 4
Hépatite A 0 1 0
Norovirus 7 7 9
Autres dangers microbiologiques 22 52 63
Dangers physiques Plastique 23 13 36
Caoutchouc 4 0 1
Métal 18 17 17
Verre 6 19 18
Bois & papier 4 0 0
Caillou 4 0 0
Matériau d’emballage 0 0 0
Matériel biologique 6 9 14
Autres corps étrangers 5 10 19
Autres dangers Autocontrôle, traçabilité 3 5 10
Hygiène & infrastructure 0 2 5
OGM 0 0 0
Garanties 5 4 23
Pesticides (non autorisés, périmés, étiquetage) 1 0 1
Importations illégales de chiots 0 0 0
Danger non spécifié 26 31 17
Etiquetage 32 38 29
Total   910 1.013 1.314




Amendes administratives

L'arrêté royal du 22 février 2001 organisant les contrôles effectués par l'AFSCA prévoit que les infractions constatées dans la chaîne alimentaire peuvent faire l'objet d'une sanction administrative, à savoir une amende administrative dont le paiement par le contrevenant éteint l'action publique.

La procédure de proposition d’amende administrative est confiée, par rôle linguistique, à un juriste-commissaire aux amendes administratives. Après avoir mis les parquets en mesure de poursuivre les infractions constatées, il propose le paiement d’une amende administrative. Pour les délits (peine correctionnelle), un montant de 200 € à 40.000 € est proposé. Ce montant est de 100 € pour les contraventions (peine de police).

Le commissaire aux amendes administratives se réfère aux dispositions pénales des différentes lois de compétence de l’AFSCA en tenant compte notamment des situations individuelles des contrevenants, de la gravité ou du nombre d’infractions et de leur impact sur la santé des consommateurs, sur la santé animale ou la santé végétale ainsi que de l’état éventuel de récidive.


Evolution du nombre de dossiers traités par les commissaires aux amendes administratives
  2016 2017 2018
En allemand 28 23 37
En français 3.018 3.814 4.621
En néerlandais 3.739 4.055 5.009
Total 6.785 7.892 9.667

  2016 2017 2018
Nombre de propositions initiales 6.013* 6.881*

8.138*
(+86 dossiers en cours de traitement)
Dossiers transmis au parquet (sans proposition) 772* 1.011* 1.443*
Montant total proposé pour les amendes 3.397.540 €* 3.812.235 €* 4.904.385 €*
*Ces nombres évoluent en fonction du traitement par les parquets et par le commissaire aux amendes administratives.


Matières principales donnant lieu à un procès-verbal (parmi une cinquantaine de mots-clés)
  2016 2017 2018
Température des denrées alimentaires 13,3 % 8,4 % 7,9 %
Conditions d'entreposage 8,4 % 7,4 % 7,5 %
Hygiène du personnel 11,3 % 9,5 % 7,4 %
Hygiène dans l’horeca 11,0 % 9,5 % 9,5 %
Étiquetage des denrées alimentaires 2,9 % 3,2 % 4,0 %
Autocontrôle 8,8 % 11,5 % 11,6 %
Hygiène dans la distribution 7,3 % 6,8 % 6,6 %
Produit déclaré nuisible 4,5 % 4,1 % 4,5 %
Interdiction de fumer dans l’horeca 2,4 % 1,8 % 1,3 %


Comme les années précédentes, des infractions sont souvent constatées dans le secteur horeca et la petite distribution et ce, en raison d’une moindre professionnalisation des responsables.

Pour répondre à ce constat, depuis début 2011, l’AFSCA propose, sous certaines conditions, une alternative à l’amende administrative aux établissements de l’horeca, à savoir la participation à une formation de la cellule de vulgarisation de l’AFSCA.

En 2018, 2.475 opérateurs ont eu la possibilité de recourir à cette alternative (1.950 en 2016 et 2106 en 2017), dont 742 se sont effectivement inscrits à une formation (680 en 2016 et 607 en 2017). 326 de ceux-ci ont déjà bénéficié du retrait (partiel) de l’amende administrative (548 en 2016 et 452 en 2017).


Afin de stimuler les opérateurs du secteur B2C (par exemple les boulangers, bouchers, supermarchés, crèches, commerçants ambulants, agriculteurs qui vendent leurs produits à la ferme) à faire valider leur système d'autocontrôle, le 1er janvier 2014, l'AFSCA a lancé une initiative dans le cadre des amendes administratives. Cette initiative vise à dispenser les opérateurs du paiement de leur amende administrative, pour les PV dressés à partir du 1er janvier 2014, s'ils font valider leur système d’autocontrôle dans un délai déterminé par un organisme de certification agréé par l'AFSCA et s'ils obtiennent ainsi un Smiley.

Les opérateurs actifs dans le secteur de l'horeca peuvent également opter pour cette solution (mais ils ne peuvent être dispensés de leur amende administrative que si l'ensemble du personnel suit une journée de formation ou s'ils font valider leur système d'autocontrôle avec obtention du Smiley).

Le groupe cible de cette mesure de faveur comptait 4.940 opérateurs : 48 opérateurs ont conclu un contrat avec un organisme de certification agréé et 25 opérateurs ont déjà obtenu la levée (partielle) de leur amende administrative grâce à la validation de leur système d’autocontrôle.

Les chiffres précités doivent être considérés comme provisoires pour ce qui concerne l'année 2018. En effet, les procès-verbaux des derniers mois de 2018 sont encore en cours de traitement.




Retrait ou refus d’agrément ou d’autorisation

Retrait ou refus par la DG Contrôle

Lorsque les autres mesures (avertissements, PV, …) ont été appliquées sans succès, l’AFSCA lance la procédure de refus, de retrait ou de suspension de l’agrément ou de l’autorisation. En cas de confirmation de cette sanction, et uniquement s’il s’agit d’une procédure de retrait, l’opérateur peut demander son audition devant la Commission de recours de l’AFSCA.

En 2018, 75 procédures de refus (P30) et 83 procédures de retrait (P15) ont été initiées :
  • Dans 48 cas, la mesure envisagée par l'AFSCA a été appliquée sans recours et l'exploitant a dû cesser les activités de son établissement ;
  • Dans 70 cas, la procédure a été arrêtée suite à la mise en ordre de l’opérateur ou suite à l’arrêt de ses activités ;
  • 16 dossiers sont toujours en cours. 3 dossiers ont été stoppés sur la base d'une décision interne.

En outre, un dossier de retrait immédiat (P0) a été établi pour 18 opérateurs compte tenu de la gravité des faits constatés. Pour l'un d'entre eux, la décision de l'AFSCA a été refusée par le Conseil d'Etat et un cas est toujours en cours d'évaluation par le Conseil d'Etat.


Commission de recours

21 procédures (6 FR et 15 NL) ont fait l'objet d'un recours devant la Commission de recours de l'AFSCA. Dans deux cas, aucune audition n'a eu lieu : dans un cas, la décision de retrait a été révisée par la DG Contrôle et dans le deuxième cas, l'opérateur a fait faillite.


Décision du Ministre

Pour les 19 dossiers pour lesquels une audition devant la Commission de recours a eu lieu en 2018, un avis a été soumis au Ministre. La Commission de recours a recommandé que la décision de retrait soit suivie dans 8 cas. Dans 10 cas, il a été conseillé d'imposer des conditions supplémentaires à l'opérateur afin de pouvoir maintenir l’autorisation/l’agrément. Dans un cas, il a été conseillé de suivre en partie la décision de la DG Contrôle (retrait des agréments, mais pas des autorisations). Le Ministre a toujours suivi l'avis de la Commission de recours.


Dans 3 cas, l'opérateur n'a pas accepté la décision du Ministre et un recours a été introduit devant le Conseil d'État. Pour 2 d'entre eux, le Conseil d'État a rejeté l'extrême urgence. Dans un cas, le Conseil d'État a suspendu la décision du Ministre en raison de l'extrême urgence.
   
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